Amérique du Sud

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Marie-Claude
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Amérique du Sud

Message par Marie-Claude » jeu., 22 mars 2007, 21:43

Croisière sur le Golden Princess - Amérique du sud - Buenos Aires à Santiago
8 - 24 février, 2007


Séjour pré-croisière à Buenos Aires :

Nous avons réservé le forfait Gaucho Fiesta de 3 nuits à l’hôtel Intercontinental de Buenos Aires. L’hôtel est situé dans le quartier Montserrat, tout près de la Plaza de Mayo et de Puerto Madero. Notre forfait comprenait un tour de ville d’une demi journée, et une journée dans la Pampas dans un ranch de Gaucho.

Nous sommes arrivés plus tard que prévu car notre vol de correspondance à Miami a eu un retard de 9 heures. Nous avons donc dû coucher à Miami et prendre l’avion le lendemain matin. Nous avons ainsi perdu notre première journée à Buenos Aires car plutôt que d’arriver le matin, nous sommes arrivés à l’hôtel vers 20h00. Arrivés à l’aéroport, nous avons rapidement repéré le représentant de Princess mais il avait la mauvaise liste de passagers. On a donc dû attendre, ainsi que 8 autres personnes, plus d’une heure avant qu’il réalise qu’il attendait un groupe de personnes qui ne viendrait pas avant le lendemain... Cette attente n’a pas aidé à alléger notre déception d’avoir manqué une journée à BA.

L’hôtel Intercontinental est magnifique. Nous avons reçu une très grande chambre avec 2 lits doubles et un grand sofa. La salle de bain tout de marbre était immense avec une douche walk-in, un grand bain séparé et un bidet. La chambre avait tout ce dont nous avions besoin telle qu’une cafetière, coffre-fort, séchoir etc. Le secrétaire avait même des prises de courant avec adaptateur pour nos prises 110 volts. Le personnel de l’hôtel était courtois et attentionné. Le concierge nous a été très utile pour faire des réservations et pour nous donner de judicieux conseils. Les deux restaurants de l’hôtel étaient excellents. Le déjeuner était servi dans une salle de réception réservée au groupe de Princess. Le choix était varié autant pour les mets chauds que froids. Princess avait deux représentantes qui étaient disponibles à plusieurs moments de la journée. Un tableau d’activités était mis à jour à tous les jours pour nous informer des tours offerts, heures de départ et autres instructions pour les transferts.

Le tour de ville était offert tous les jours, et l’excursion Gaucho Fiesta était prévue pour le dimanche. Nous avons beaucoup apprécié ces deux excursions.

Notre guide pour le tour de ville était épatante, une ancienne professeure. Un bon guide fait toute la différence! Nous sommes allés dans tous les quartiers tels que San Telmo, Puerto Madero, Palermo, etc. Notre premier arrêt fut à La Boca, le quartier fondé par les Italiens. La Boca c'est d'abord le Caminito, cette rue piétonne, bordée de maisons aux façades de tôle ondulée, peintes de couleurs vives, et de fresques. C'est aussi le quartier où peintres et sculpteurs ont installé leur atelier et où il règne une certaine bohème. Des danseurs de tango s’adonnent à leur art en pleine rue au plus grand plaisir des touristes. De là, nous avons suivi l’embouchure (bouche = boca) de la Rio de la Plata où la tôle colorée de la Boca fait place à la tôle rouillée des favelas ou bidonvilles de BA. Puis Puerto Madero, le quartier portuaire complètement revitalisé où se côtoient hôtels chics, condo luxueux et restos branchés. On a pu voir la relève de la garde qui quittait la Casa Rosada, siège de la présidence, d’où Evita a fait son célèbre discours pour se rendre à la Cathédrale qui ressemble plutôt à un temple grec. De la Plaza Mayo, nous avons emprunté la Avenida Mayo où on retrouve le célèbre café Tortoni, puis nous avons remonté l’un des boulevards les plus larges au monde, l’Avenida 9 Julio qui fait plus de 140 mètres de largeur! Nous avons pu y voir le célèbre obélisque qui commémore l’indépendance de l’Argentine, puis le Teatro Colon, presqu’aussi célèbre que la Scala de Milan. Notre deuxième arrêt fut au cimetière de la Recoleta. Construit en 1822 il se trouve juste à côté de l’ancien couvent des pères Récollets. C’est un peu le Père Lachaise de BA. Les grandes familles y ont leurs mausolées: hommes politiques, militaires, explorateurs, prêtres, écrivains, il contient près de 5000 caveaux, tous plus impressionnants les uns que les autres. On y va évidemment pour aller voir la tombe d’Eva Peron, signalée par une modeste plaque de bronze mais peu mise en valeur. Après avoir traversé Palermo, le quartier où on retrouve ambassades, chics demeures, le jardin botanique et le zoo, le bus nous a laissé à la Plaza San Martin, près de la Calle Florida, la célèbre rue piétonne commerciale où se succèdent les boutiques de cuir et de cachemire. Une navette gratuite est disponible entre l’hotel Intercontinental et la Plaza San Martin (le magasin H Stern du Marriott Plaza offre ce service gratuitement) entre 11h00 et 16h00. La navette n’était pas toujours facile à attraper à l’hôtel, mais la course en taxi ne coûte que $8US. Après avoir fait nos emplettes sur la Calle Florida, nous avons pris la navette pour retourner à notre hôtel.

Nous avions réservé un incontournable souper-spectacle de tango au théâtre Piazzolla pour ce soir. Comme prévu, un chauffeur est venu nous chercher à l’hôtel vers 20h15. Le théâtre est situé dans la Galeria Guemes une superbe galerie commerciale qui date du début du siècle. Une fois nos place payées, nous sommes descendus au théâtre. Une salle théâtre grandiose toute garnie de velours rouge avec des balconnets de chaque côté de la scène. Nous avons eu une table à deux, assez bien située. L’entrée et le dessert étaient très bien, mais le filet de boeuf était si dure que j’ai eu mal à la mâchoire toute la soirée - nous qui nous réjouissions d’enfin goûter au boeuf argentin... Toutefois, le spectacle était superbe. Astor Piazzolla est l’un des plus importants compositeurs de tango argentin du 20ième siècle, et est à l’origine du style Nuevo Tango. En plus d’un orchestre de bandonéon de 8 musiciens, 4 couples de danseurs nous ont époustouflés avec leurs jeux de jambes et la dramatique de leur danse. Un chanteur et une chanteuse ont aussi donné de belles performances. Ce fut une très belle soirée.

Dimanche, nous somme partis vers 9h00 pour notre Fiesta Gaucho dans la Pampas. Nous avons roulé sur l’autoroute panaméricaine #3 pendant près de 2 heures avant de rejoindre Salto, une petite ville au nord de BA dans la Pampas où se trouve l’Estancia La Fortuna, Nous avons fait un court arrêt sur l’autoroute pour se rafraîchir et prendre un petit café. A notre arrivée aux portes du domaine, deux gauchos portant fièrement le drapeau argentin nous attendaient et ont escorté les autobus jusqu’à la ferme. A notre sortie des autobus, les dames nous attendaient avec des plateaux remplis d’empenadas tout chauds et délicieux - les meilleurs qu’on a mangés ! C’était à point car on commençait à avoir un petit creux. On nous a offert vin, bière ou eau alors qu’on pouvait se promener sur le terrain du domaine, tout ombragé par les grands platanes. Tous les employés de la ferme étaient mis à contribution, hommes, femmes et même les petits avec leur pantalons gauchos version 2007 et leur bérets. Bien que peu ne parlaient anglais ou français, tous étaient extrêmement gentils et engageants. Avant de prendre le repas, nous avons eu environ une heure pour voir les alentours, aller dire bonjour aux chefs qui grillaient la viande sur des braseros immenses et des grills où se côtoyaient poulets en crapaudine, côtés de boeuf et chorizos. De plus, nous avions la possibilité de faire de l’équitation ou un tour de carriole pour visiter le domaine. La journée était magnifique avec un soleil radieux. Le dîner était servi sous un abri à l’extérieur pouvant recevoir plus de 300 personnes aménagé avec une scène. Vers la fin de l’excellent repas - beaucoup de viande grillée, salade de pommes de terre, pois et fèves, et la fameuse sauce chimichurri (mmmm) - la propriétaire du ranch, Mme Stroganoff nous a présenté quatre couples habillés des costumes traditionnels de l’Argentine qui nous ont fait quelques danses folkloriques accompagnés de musiciens. Après le lunch, les gauchos ont laissé les fourneaux pour nous démontrer leur autres talents d’habileté dans une course effrénée où ils devaient attraper un petit morceau de papier fixé à une tige, lequel ils devaient transpercer d’une petite baguette de bois effilée, et ce à toute vitesse. Impressionnant et divertissant. Vers 15h30, l’heure du retour avait sonné. Les gauchos se sont placés côtes à côtes pour nous faire leur adieux et permettre à tous de prendre quelques clichés inoubliables. Et comme à l’arrivée, chaque autobus a été escortée jusqu’à la sortie par les gauchos. Une journée des plus agréables, qui nous a permis de profiter de la campagne argentine et de mieux connaître la vie des gauchos, un mode de vie contemporain, qui ne relève pas du passé mais qui est encore très présent dans cette région du monde.

Ceux qui n’avaient pas acheté de forfait avait l’opportunité d’acheter sur place de Princess le tour de ville ($?) ainsi qu’un souper tango au El Viejo Almacen ($55US)

Jour d’embarquement:
Le jour avant l’embarquement, les gens détenant des transferts avec Princess devaient mettre leur valises à la porte de leur chambre d’hôtel avant minuit. Les bagages seront transférés directement à notre cabine à bord du bateau.

On nous avait remis des billets de transferts pour 14h00 lundi. Comme nous devions laisser la chambre d’hôtel pour 10h00, Princess avait aménagé plusieurs salles de réception avec des jeux (billards, ping-pong, jeux de société, cartes) afin que les gens puissent attendre l’heure de leur transfert. On pouvait aussi laisser nos bagages à main en consigne si on désirait profiter de cette dernière matinée pour finir notre exploration de la ville. Je suis allé me promené dans les environs jusqu’à la Plaza Mayo, puis je suis arrêté au Café Tortoni pour prendre un café délicieux avec des petits croissants. J’en ai aussi profité pour acheté du vin argentin - le Malbec est le cépage à ne pas manquer, et les prix en Argentine sont vraiment meilleurs qu’ils le seront au Chili. De retour à l’hôtel, on a pris une bouchée avant d’embarquer pour notre transfert.

Tel que prévu, l’autobus à quitté l’hôtel à 14h00. Nous avons rejoint le port en moins de 20 minutes. Dès notre arrivée, on a rapidement vu que le processus d’embarquement serait cauchemardesque... et il le fut ! Plutôt que de nous laisser sortir du bus, la guide voyant une file interminable à l’extérieur du terminal préposât de nous laisser attendre dans le bus. Résultat: une dizaine d’autres bus sont arrivés après le nôtre débarquant leurs passagers et donc la file s’est allongée à n’en plus finir. Voyant ça, la représentante de Princess nous laissât sortir mais nous devions maintenant marcher jusqu`à la fin de cette ligne qui faisait maintenant le tour du terminal à l’extérieur... On est resté en ligne dehors pendant plus de 90 minutes. Quel cauchemar... arrivés près de la porte du terminal, un homme est venu chercher les passagers qui avaient droit à l’embarquement prioritaire (ironique non?). Nous l’avons suivi pour se retrouver dans une file plus longue que celle que nous venions de quitter ! Vraiment, ça c’était la cerise sur le sundae... On est finalement arrivé à l’agent d’enregistrement vers 17h00, heure prévue du départ du bateau... Heureusement, ici on a eu une belle surprise. Nous avons reçu un surclassement de cabine. Nous avions réservé une cabine vue obstruée catégorie G et on nous avait déjà assignée une cabine vue extérieure de catégorie E. L’agent nous a remis nos cartes en nous disant que nous étions en cabine de catégorie BC balcon, au centre du bateau, sur le pont Baja... on n’aurait pas pu choisir une meilleure cabine. En plus, notre cabine était à tribord qui s’avérât être le meilleur côté du bateau pour les jours en mer! Avec tout ça, on est arrivé à notre cabine à 17h15 alors que l’exercice d’abandon était à 17h30... donc on a jeté qu’un bref coup d’oeil et on s’est dirigé rapidement vers le Explorer Lounge. Cet embarquement est définitivement le pire de toutes les croisières que nous avons fait.

Salle à manger et nourriture à bord:
Nous avions fait la demande pour le 2ième service mais étions sur la liste d’attente. Nous avons donc eu le 1er service, qui pour nous est beaucoup trop tôt. Comme nous sommes arrivés si tard sur le bateau, je n’ai pas pu contacter le Maître d’Hôtel pour nous faire changer, on est donc allé à la salle Donatello du Anytime Dining. Nous avons reconnu Mauro, un des adjoints au Maître D qui était sur deux autres croisières que nous avions fait dont la dernière sur le Golden cet été. Il nous a gentiment aidé à faire une réservation pour la durée de notre croisière. Il nous a proposé une table à 2 (la 146), bien située avec une équipe de serveurs vraiment attachants, Gene et Ed, tous deux des Philippines.

Les menus de la salle à manger étaient variés et la qualité de nourriture était excellente. Quant au buffet Horizon Court, c’était aussi très bien. Douze jours ça peut être long si les menus ne sont pas variés, mais on a eu différents thèmes, des sushis à deux occasions, et le grill près de la piscine offrait aussi hamburger et hot dog qui étaient aussi très savoureux. La pizza est disponible tous les jours. La crème glacée est servie au buffet tous les jours de 15h30 à 16h00.

Notre seule déception gastronomique fut le Sabatini. Quel dommage, car on se faisait toute une fête de se payer cette expérience unique dont on avait tellement entendu parler. Plusieurs nous avaient vanter le service amical de ce restaurant. Nous avons malheureusement eu une toute autre expérience. A notre arrivée, le Maître D nous a dirigé à notre table en nous donnant le menu. Quand le serveur est venu prendre la commande, il a débité rapidement en regardant de côté que le service durerait 2 à 2h30, que nous n’avions pas à choisir sur le menu à part que la soupe et le plat principal, et que le reste serait servi sur plateau d’argent. Il avait nettement l’air de vouloir être ailleurs... On a donc commandé nos soupes et plats. Un autre serveur est venu nous servir les antipasto. Ma mère ayant un petit appétit lui dit qu’elle préférait ne prendre que le caviar. Le serveur nous dit en soupirant qu’il fallait le commander (branchez-vous...), et que ça prenait 15 minutes pour le caviar. On lui a dit qu’on avait tout notre temps, mais on voyait qu’il était contrarié. Donc après les antipasto froids on a eu les chauds, puis la soupe. De petites portions de tous les plats nous permettaient de goûter à tout - un concept agréable. Le caviar est finalement arrivé - ça valait le coup d’attendre car ce plat était de loin le plus joli, et le plus goûteux de tout le service. Quand nos assiettes sont arrivées - queues de homard pour ma mère et pétoncles pour moi, nous avons attendu quelques minutes pour que le serveur viennent défaire les queues puisqu’on n’avait pas de fourchette pour le faire. Quand il est finalement arrivé, il a eu beaucoup de difficulté à les défaire, elles étaient complètement collées au fond des coquilles. Il n’a pas offert de les reprendre ou de les changer. Quant à mes pétoncles, elles étaient pleines de sable!
Vraiment moche comme expérience, plutôt décevant. Surtout que le soir suivant, nous avons eu les queues de homard à la salle à manger, et elles étaient succulentes, servies avec beurre fondu... absolument parfaites (et gratuites!!). Le crabe King servi l’avant dernière journée était aussi vraiment bon - le meilleur que j’ai mangé en croisière.

Nous avons eu deux soirée de gala, les deux mercredis, donc la journée 3 et 10. La première soirée de gala était aussi la journée de la St-Valentin. Ils avaient décoré l’atrium de centaines de ballons rouges, et avait fait un immense coeur sur les trois étages de l’atrium.

Service en cabine:
Notre garçon de chambre, Abundio, est venu se présenter immédiatement à notre arrivée, et nous a remis le document préventif sur le Norovirus. Il nous a aussi expliqué que par prévention, la glace n’est donnée que si on la demande. Nous lui avons demandé des cintres supplémentaires, des robes de chambres, des oreillers et dès notre retour du souper tout y était. Il était très attentif, et venait toujours nous ouvrir la porte de la cabine s’il était dans les environs. Il nous a fait des rosettes avec le couvre lit, une variante amusante des animaux en serviette!

La cabine est spacieuse, avec un grand garde-robe ouvert qui nous permet de tout ranger facilement.

Divertissement à bord:
La troupe de danseurs et chanteurs ont présenté quatre spectacles de production vraiment extraordinaire. Après un moment, on finit par trouver que ces spectacles sont tous les mêmes, mais cette fois, ils étaient vraiment extraordinaire. Les costumes, l’éclairage, les chorégraphies, tout était excellent et super professionnel. La troupe comptait 4 chanteurs et chanteuses, 8 danseuses et 6 danseurs.

Les autres ‘entertainers’ avaient tous leur style. Plusieurs groupes de musiques, un band latin, un band plus Jazz, et le chanteur Maurizio, l’homme aux deux pianos qui amassait des foules incroyables de danseurs au bas de l’atrium tous les soirs jusqu’au petites heures.

La bibliothèque était bien garnie et ouverte en tout temps. Les seuls livres sous clés sont les livres de références ou les guides de voyage. La bibliothèque compte trois postes internet et c’est ceux que j’ai utilisé à chaque fois. On n’attendait que quelques minutes tandis qu’au café Internet, il y avait des files à toutes heures - à croire que certaines personnes passent tout leur temps libre sur Internet... Heureusement j’ai pu bénéficier de l’Internet gratuit grâce à mon statut Platine.

Nous avons aussi découvert que la salle de carte avait une grande armoire rempli de jeux de toutes sortes que tous pouvaient emprunter pour la durée de la croisière: des centaines de jeux de cartes, de jeux de Scrabble, Yathzee, Monopoly, Balderdash, Pictionnary, Trivial Pursuit, MaeJong, Dominos, et j’en passe, et aussi des dizaines de casse-têtes de toutes sortes!

Bien entendu, le journal de bord nous faisait part à chaque jour des nombreuses activités organisées durant la journée tel que le Trivia, Bingo, jeux aux piscines etc.

Nous avions 6 journées en mer et n’avons jamais trouvé le temps long. On a lu, jouer aux dominos, profité de notre balcon, fait de la piscine, bref on a beaucoup relaxé.

Les excursions:
Avant toute chose, il est important de savoir qu’au jour de l’embarquement, 90% des tours offerts par Princess affichaient complets. Bien des gens ont annulé des excursions par la suite, et plusieurs personnes sur listes d’attente ont réussi à avoir certains tours, mais c’est un peu stressant de ne pas avoir de plan et beaucoup de passagers étaient très déçus de ne pas avoir réservé par Internet.

Nous avions réservé toutes nos excursions avec Princess au moment où elles ont été disponibles sur Internet, et avons ainsi eu droit à des excursions privilégiées vraiment intéressantes.

Montevideo:
Le bateau était accosté au quai, nez à nez avec le Crystal Serenity en plein centre-ville. Comme Princess nous avait avisé d’un changement important à l’itinéraire de notre excursion, nous avions décidé de l’annuler. Une des boutiques de cuir populaire offrait des navettes gratuites vers la ville. La distance n’était pas très grande, mais comme on ne le sait pas d’avance, j’ai opté pour cette navette. Il devait y avoir une dizaine de camionnettes qui faisaient cette navette. On nous débarque face au magasin, et on n’a aucune pression pour y entrer ou faire des achats. Une jeune fille m’a remis une carte de la ville et m’a dit que quand j’aurais fini mes visites de revenir ici et on me reconduirais au port.

Si on décide d’y aller à pied, il y a un centre d’information touristique à la sortie du port où on peut se procurer une très bonne carte pour un tour de ville à pied. La vieille ville est compacte et se visite facile en une demi-journée. On repère facilement la rue commerciale piétonne à quelques blocs du port. De là, on arrive à la Plaza Independencia où siège la statue et le mausolée de Artigas, le libérateur de l’Uruguay. La place est un parc magnifique, et c’est vraiment intéressant de voir tous les uruguayens déambuler dans le parc avec leur thermos d’eau chaude d’une main et leur maté de l’autre. En effet, c’est ici que la boisson yerba maté est la plus populaire. On voit jeunes et moins jeunes, en jeans ou en complets, thermos et maté en main vaquer à leurs occupations diverses! En bordure de cette place, on peut voir le Palacio Salva, l’édifice le plus haut de Montevideo de style plutôt éclectique, côtoyant des édifices plus modernes, l’ancien palais présidentiel, et l’ambassade du Canada.

De retour sur la rue piétonne, on arrive rapidement sur la Plaza Constitucion. Une autre place magnifique où se déroulait un marché d’artisanats et de puces immenses. Cette place est bordée par la Cathédrale et l’Hôtel de ville. Un peu plus loin la Plaza Zabala, en l’honneur du fondateur de Montevideo, est plus modeste mais laisse place à un marché de fruits et légumes où on peut vraiment sentir les saveurs locales de cette capitale.

De retour sur le bateau pour dîner, j’ai réussi à réserver une excursion pour l’après-midi: le tour EZ Montevideo. Une excursion très agréable qui nous a sorti du centre pour voir les différents quartiers de la ville, les beaux et moins beaux, les nombreuses plages qui entourent cette capitale, le parlement, un édifice à l’architecture absolument remarquable, avec plusieurs arrêts pour faire quelques photos.

Les îles Malouines (Falkland):
Après deux jours en mer, nous étions anxieuses de savoir si on pourrait ou non faire notre escale à Stanley. Il est très fréquent que les croisières ne puissent pas arrêter en raison du climat changeant et des conditions maritimes. Pas surprenant que le littoral de ces îles soient jonché d’épaves. Mais malgré un ciel matinal assez couvert, le capitaine a jeté l’ancre juste avant 8h00 tel que prévu. J’avais réservé l’excursion Falkland Birding Expedition pour la matinée. Nous n’étions que 15 personnes pour cette randonnée de 6 km avec 2 guides qui nous ont fait connaître la flore locale - dont plus de 200 espèces ne se retrouvent que sur ces îles - et plusieurs variétés d’oiseaux incroyables. Certaines espèces de canards uniques aux Malouines n’ont plus d’ailes. En effet, faute de prédateurs, ils ont subi des transformations évolutives au fil des ans! Ils se déplacent en agitant leur pattes sur l’eau ce qui leur donne l’aspect d’un train à vapeur d’où leur nom de ‘steamer duck’. Notre randonnée nous a mené de Whaler Cove jusqu’à Yorke Bay, en passant par Gypsy Cove. A mi-randonnée, nous somme arrivés sur la pointe du cap des Narrows, ce passage qui mène au port de Stanley d’où on avait une vue magnifique des deux paquebots ancrés dans la baie de Port William, le Golden Princess et le Oceania Insignia. Nos guides nous ont offert du chocolat pendant une petite pause bien méritée. Il faut dire qu’au début de notre randonnée la pluie c’était mise à tomber, mais rapidement elle a fait place a un soleil radieux. Tout au long de notre marche, en plus de voir une nature magnifique, on a pu découvrir plusieurs épaves importantes dont le Lady Elizabeth, construit en 1879, qui a servi à apporter les matériaux nécessaires à la construction de la cathédrale Christ Church. Sur le chemin vers Gypsy Cove, à travers les champs, on a pu voir les nids de manchots de Magellan. Comme des terriers dans le sol, certains utilisent des foins pour abriter l’entrée du nid ce qui leur donne l’allure d’une petite hutte ou d’un cottage anglais! Il faut être prudent dans les champs car il existe encore plusieurs champs de mines anti-personnelles aux Malouines, souvenirs que les Argentins ont laissé lors du conflit de 1982. Toutefois, les champs de mines sont clairement identifiés et entourés de barbelés. Il est difficile de déminer ces terres car les mines sont en plastiques, donc difficiles à détecter et comme la plupart du terrain est soit en tourbière ou en sable, les mines ont bougé au fil des ans. Le déminage serait donc très coûteux. On a donc décidé de ne plus investir de ressources pour le déminage des Malouines car il existe tellement d’autres endroits au monde où les mines sont dans des lieux populeux et ici, il n’y a que peu d’habitants et un développement peu probable. Mais les habitants voient d’un bon oeil ces parcelles de terrains condamnées car la nature indigène a pu reprendre un peu le dessus. Finalement, notre randonnée s’est terminée en grande pompe: l’arrivée à Gypsy Cove et Yorke Bay où nous attendaient des centaines de manchots sur la plage! C’était hilarant de voir ces petits oiseaux se prélasser sur la plage, se précipiter dans les vagues, comme s’ils faisaient du surf. On s’imagine toujours ces petites bêtes sur les glaciers, de les voir ainsi sur la plage de sable blanc est vraiment cocasse, ils ne leur manquaient que des lunettes de soleil pour avoir l’air de vrais vacanciers! Comme la plage est un terrain miné, les manchots sont complètement protégé de toute intervention humaine - la sainte paix!! Quelle beauté... toute une fin à cette randonnée incroyablement enrichissante.

De retour à Stanley en autobus avec environ une heure avant notre prochaine excursion à la Long Island Farm. On peut donc explorer un peu cette ville de 1600 habitants. Ross Street, la rue principale est bordée de petits cottages de style anglais, et nous mène jusqu’à la cathédrale Christ Church, remarquable pour son arche fait avec des os de mâchoires de baleines, témoin du passé de cette île, qui fut une base importante pour les baleiniers.
Nous avons rejoint notre groupe pour se rendre à la ferme des Watson à Long Island, à 20 miles au nord de Stanley. Le trajet a duré environ une heure et nous a permis de voir la campagne malouines que les habitants appellent ‘Camp’. En fait, il n’y a aucun arbres sur ces îles - c’est quand même incroyable! La campagne se résume en collines de rocs et en rivières de pierres, un phénomène assez particulier qui vaut la peine d’être découvert. Glenda et Neil, les propriétaires de cette ferme de moutons nous ont accueillis à bras ouverts. Ils opèrent cette petite fermes de 22 000 acres depuis six générations. On a eu droit à une démonstration de coupe de tourbe, qui est toujours utilisée pour le chauffage, une tâche qui semble beaucoup plus simple qu’elle ne l’est. On fait des cubes dans la tourbe glaiseuse qu’on doit laisser sécher un an avant de pouvoir la brûler. De 8 à 10 cubes de tourbe par jour sont nécessaires pour le chauffage et la cuisine, et ce à l’année longue. Puis Glenda nous a présenté ses chiens Border Collies qui sont indispensables pour garder et rallier les moutons. Un chiot de 8 mois à l’entraînement était complètement subjugué par les moutons, pas moyen de le distraire un peu. Il avait déjà appris par l’exemple des autres chiens comment s’occuper des moutons. Quel instinct! Toutefois, une fois retourné près de la ferme loin des moutons, il ne demandait qu’à se faire gratter la bedaine...! Glenda nous a ensuite invité dans sa petite maison pour un goûter et un bon thé. Des empenadas de mouton, des biscuits, tous fait maison et tous délicieux nous ont été servi généreusement. Autour de la table dans la salle qui sert de salon, de salle et manger et de salle familiale, Glenda nous a parlé de la vie domestique, de la cuisson sur le poêle à tourbe, et de son plumeau fait d’une aile d’oie Upland, outil très répandu sur l’île pour faire l’époussetage et le ménage. La ferme n’a ni l’eau courante, ni d’électricité. Une génératrice permet d’avoir le courant nécessaire pour faire la tonte des moutons et pour l’éclairage. Après le goûter nous avons eu droit à une démonstration de tonte de mouton. Pat, un employé de la ferme a tondu un mouton en quelques minutes et nous a fièrement présenté la toison épaisse qui sera vendu pour la laine. La laine est épaisse et imprégnée de lanoline, cette huile naturelle du mouton à l’odeur plutôt désagréable. Mais Pat était tellement fier de nous montrer son talent, il est d’ailleurs détenteurs de plusieurs records malouins pour la tonte de mouton et la coupe de tourbe! Les pauvres petits moutons étaient maintenant tout nus, ils mettront un an pour refaire leur toison. Neil nous démontrât comment les malouins sellent leur chevaux et les différents équipements utilisés. Comme il n’y a pas d’arbres sur l’île, il n’y a donc rien pour attacher les chevaux dans les champs. Ils ont dont inventé une sangle en forme de 8 qu’ils glissent sur les pattes de devant du cheval et qui empêche ainsi le cheval de s’éloigner pendant que le cavalier vaque à ses tâches. La selle est aussi recouverte d’une peau de mouton non tannée qui ajoute au confort pour les longues randonnées. Bien que la ferme ne soient qu’à 20 miles de la capitale, la route n’a été faite qu’en 1999. Avant la route, on devait mettre plus de 11 heures en Land Rover, à travers les champs pour se rendre à Stanley. Une vie de colonisateurs qui n’a pas vraiment évolué depuis six générations. Une rencontre vraiment intéressante avec des gens simples et charmants.

Malouines ou Falkland... ces îles qui appartiennent aujourd’hui à l’Angleterre ont d’abord été baptisées Islas Malvinas en espagnol ou Malouines car des matelots de St-Malo s’y étaient installés. Le nom de Falkland a été donné au détroit entre les deux îles principales en 1690 par un navigateur anglais, en l’honneur d’un vicomte anglais. Aujourd’hui, l’Argentine, qui revendique toujours ces îles, ne reconnaît pas le nom de Falkland et de son côté, l’Angleterre ne reconnaît pas non plus le nom de Malvinas ou Malouines.

De retour à notre cabine, nous avons entendu des cris de joie venant des autres balcons. A notre plus grande surprise, nous avons eu droit à un spectacle incroyable de dauphins. Enfin, ce n’était pas des dauphins mais probablement des marsouins de Burmeisters, une espèce répandue dans cette partie du monde. Plusieurs bancs de marsouins enjoués s’amusaient juste devant nous. C’étaient incroyable de les voir faire la course avec les petits bateaux navettes, puis de faire des flips et des pirouettes par groupe de trois! Ce petit spectacle durât jusqu’à notre départ de Port Stanley. Quelle façon incroyable de terminer cette journée mémorable. Une expérience unique que nous aurons longtemps en mémoire.

Un autre souvenir que j’ai gardé des Malouines - un coup de soleil austral... on entend souvent parler du trou dans la couche d’ozone. Eh bien il est ici ce trou, au dessus de la pointe sud des Amériques. Donc le soleil n’a aucun filtre et il faut donc être prudent et appliquer de la crème solaire régulièrement. Comme il pleuvait ce matin, je n’ai pas apporté de crème et j’ai donc le visage et le cou brûlés. Même si le soleil ne se pointe pas il faut être très prudent et se protéger.

Cap Horn:
Une journée plutôt grise et froide. On en a donc profité pour faire un peu de lavage, et pour jouer aux dominos en relaxant dans les divers espaces publics du bateau. Un peu de lecture, quelques courriels à la famille, bref, une journée de farniente. Vers 14h00, on a commencé à apercevoir les premières îlots qui composent la Terre de feu. A 16h00, le naturaliste à bord nous indiquent que nous approchons du Cap Horn. On se rend à notre cabine pour la croisière scénique du Cap, mais on se rend vite compte que la vue sera à bâbord.... On s’habille donc chaudement avec nos tuques, foulards et mitaines pour aller sur l’avant du bateau sur le pont Upper Promenade. C’était l’endroit idéal pour cette croisière scénique car on avait une vue des deux côtés du bateau et on pouvait entendre les commentaires du naturaliste qui nous renseignait sur le passé maritime difficile du Cap Horn et l’histoire de cette région. La mer était assez calme à l’approche du Cap, mais aussitôt que nous avons changé de cap pour contourner la Isla de Hornos, l’île ou est situé le Cap, la mer est devenue plus houleuse. Mais comme notre navire est tellement gros, en fait c’est le plus gros bateau de croisière à avoir jamais navigué ces eaux, le mouvement de la houle était à peine ressenti. Mais quand on regardait vers l’arrière du pont, on pouvait voir à quel point le bateau était à un angle important. La température n’était pas si froide, mais le vent extrême nous faisait apprécier nos vêtements chauds. Le ciel était plutôt couvert mais comme nous approchions du cap, des trous de ciel bleu sont apparus. Avec le soleil qui pointait, on a pu assister à un spectacle de la nature incroyable: des arcs-en-ciel!! Les vagues qui se fracassaient sur le cap rocheux créait une bruine que le soleil transformaient en gouttelettes de toutes les couleurs - un spectacle absolument féerique. Il a fallut 2 heures pour faire le tour complet de la Islas de Hornos et revenir face au Cap Horn.

Certaines personnes furent déçues de voir que le Cap Horn n’est en fait qu’un cap de roche. En effet, le Cap Horn n’est une falaise rocheuse comme en connaît bien, mais ce qui est émouvant c’est de naviguer ces eaux légendaires où tant de navigateurs ont péri durant leur trajets d’exploration ou sur les routes maritimes commerciales. L’ouverture du Canal Panama a permis de sauver bien des vies... Saviez-vous pourquoi certains pirates portaient un anneau à l’oreille? Cet anneau indiquait que le capitaine avait réussi à franchir le Cap Horn, s’il en portait deux, il avait fait l’aller et le retour - un capitaine qui avait du coeur au ventre!

Ushuaia ou la Fin du Monde!
Nous sommes arrivés à Ushuaia très tôt le matin. Les lumières de la ville avait l’air de lucioles qui virevoltaient aux pieds des montagnes aux pics enneigés. Dans la noirceur de ce petit matin la vue était simplement spectaculaire. Comme le jour se levait, nous avons vite compris que la journée serait pluvieuse car d’épais nuages se sont logés autour des cimes des montagnes. J’avais réservé le premier départ de l’excursion Canal de Beagle en Catamaran à 7h15. Mais des vents extrêmes ont donné du fil à retordre au capitaine qui eut peine à accoster le Golden au port. Nous n’avons eu le OK pour sortir qu’à 7h30. Les catamarans étaient accostés juste à côte de notre bateau, donc en moins de 2 minutes nous étions à bord de l’embarcation, près à partir à la découverte de la faune marine de ce canal. Mais comme les nuages étaient très bas et que la pluie avait commencé à tomber, la vue panoramique était plutôt réduite. Nous n’avons donc pas eu droit à la vue spectaculaire à laquelle on s’attendait. Les départs d’après-midi ont probablement eu une meilleure croisière que nous. Nous avons toutefois fait plusieurs arrêts sur les îlots du canal afin de voir la faune marin qui habitent ces eaux. Des colonies importantes de lions de mers, phoques et cormorans de Magellan habitent et nichent sur ces îlots. On pouvait sortir sur les ponts du catamaran et être très près des bêtes, assez près pour les sentir... C’était très très froid, car la pluie et le vent nous giflaient le visage. Nous sommes aussi allé voir le phare le plus au sud du monde. Nous pouvions acheter des cartes postales sur le catamaran et vers la fin de la croisière, le guide est venu les étamper avec les sceaux ‘Fin del Mundo’, un sceaux avait des manchots, et l’autres le phare. On pouvait aussi faire étamper notre passeport. Un bureau de poste est installé sur le quai afin qu’on puisse poster nos cartes. Le sceau de la poste indique aussi que ces cartes proviennent du bout du monde!

Nous étions de retour au quai à 9h30, ce qui me donnait assez de temps pour aller faire un peu d’exploration en ville avant la prochaine excursion de 11h30. Comme nous étions dimanche, la plupart de magasins étaient fermés. Quelques boutiques d’artisanats et de souvenirs étaient ouverts, mais la ville étaient plutôt au ralenti. Quelques boutiques installés sur le quai offraient des objets en cuir et des souvenirs pour ceux qui ne voulaient pas affronter la pluie jusqu’en ville. J’ai quand même déniché de jolis petits objets en cuir (petite sacoche bandoulière, bracelet et collier) qui feront sûrement le bonheur de ma petit nièce de 8 ans!!

Notre prochaine exploration nous amène au parc national Tierra del Fuego, à la Terre de Feu avec l’excursion Drive to the End of the World. Certaines personnes ont été déçues par ce tour, mais nous on a beaucoup aimé. Notre guide nous a parlé des indigènes qui habitaient ces terres. Ces indiens étaient nomades et ils transportaient leur feu avec eux partout où ils allaient à cause du climat froid et pluvieux de cette région, d’où le nom de Terre de Feu. La beauté de cette nature était saisissante. Nous avons fait quelques arrêts dans le parc pour admirer les panoramas, et nous avons fait une pause près du lac La Roca où il y avait un petit restaurant champêtre avec boutique. Le parc abrite des centaines de lapins et de castors. Ils ont été importés du Canada dans le but de créer un commerce de fourrure, mais ces animaux mal adaptés à ce climat ont développé une épaisse couche de graisse qui rendit leur fourrure invendable... Alors on peut voir des lapins partout, comme on voit des écureuils dans nos parcs. Quant aux castors, ils sont plutôt actifs durant la nuit, mais on peut voir les surfaces complètement détruites par les inondations créées par leur barrage. Ça démontre comment la nature est sensible et que l’humain ne devrait pas jouer avec son équilibre si fragile. Après notre arrêt au lac La Roca, nous avons franchi les derniers kilomètres de la route panaméricaine qui s’étend sur presque 18 000 km, de l’Alaska à ... ici!! Tout le monde a posé pour une photo à côté de l’affiche indiquant la fin de cette route. De là, un sentier nous a mené au vrai bout du monde, d’où on avait une vue spectaculaire sur la pointe sud de la Terre de Feu. La nature était vraiment de notre côté car le soleil s’est pointé pour 3 minutes (littéralement), juste à temps pour illuminer ces clichés du bout du continent! Nous sommes revenus au quai à 15h15, juste à temps pour le ‘All aboard’, et pour faire quelques achats de dernières minutes dans les boutiques du quai.

Nous avons quitté Ushuaia peu après 16h00. Quelques minutes plus tard, le naturaliste a annoncé que nous arriverions dans les fjords glaciaires vers les 17h00, et belle surprise, les glaciers seront à tribord du Canal de Beagle, donc de notre côté du bateau... on pourra donc s’installer sur notre balcon pour voir défiler ces merveilles. On s’est payé toute une traite!! La chaîne de montagnes de Darwin borde le canal et elle abrite d’innombrables glaciers. Certains très anciens, d’autres presqu’éteints. De notre balcon nous pouvions admirer le paysage tout en écoutant le commentaire du naturaliste Joe May sur la télé. Le premier glacier a apparaître fut le Espana suivi du Hollandia, Italia, du nouveau Francia et ancien Francia, Alemania et finalement le Romanche. Un spectacle indescriptible, et vraiment différent des glaciers que nous avions vu en Alaska. Ceux-ci sont plus hauts et plus larges. Mais certains ont vraiment commencé à disparaître. Le Romanche est à la moitié de la montagne et la glace fait place à une cascade torrentielle qui se jette dans la mer. C’est comme si le glacier versait ses dernières larmes. L’impact du réchauffement de la planète est tangible ici. Ce spectacle continuât jusqu’à 20h00 quand nous avons quitté le canal de Beagle pour emprunter le Canal Cockburn qui nous mènera au Détroit de Magellan.

Punta Arenas:
Dès les premières lueurs du jour, on pouvait apercevoir les maisons colorées de Punta Arenas. Nous avons jeté l’ancre très tôt vers 6h15. Dès 7h00 les premiers passagers commençaient à embarquer dans les navettes. Nous avions rendez-vous à 7h15 pour notre excursion Punta Arenas City Sights. Le jour n’était pas tout à fait levé, et la lumière du jour levant sur le Golden ancré dans le détroit de Magellan lui conférait un air tout à fait majestueux. La journée semblait prometteuse et elle le fut. Le soleil nous a accompagné toute la journée malgré la température un peu fraîche de 12C. Après voir traversé le terminal du port, où on peut voir une exposition sur les indiens de la région fort intéressante, nous avons rapidement repéré notre autobus. Aussitôt parti, notre guide Juan nous a donné une foule d’information sur l’histoire de cette région, sur les colonisateurs et le commerce qui fut très prospère jusqu’à l’ouverture du canal de Panama. En effet, avant l’ouverture du canal, les navires commerciaux empruntaient le détroit de Magellan plutôt que de faire le tour du Cap Horn si dangereux. La ville s’est donc enrichie par le taxes imposées au trafic maritime sur et grâce au commerce qui s’y faisaient. La ville compte maintenant 120 000 habitants. Notre premier arrêt fut au cimetière municipal. En 1840 Sara Braun, une riche femme d’affaire de la région, fit don de ce parc à la ville pour y faire enterrer son mari et en faire un cimetière. Ce lieu est assez extraordinaire car il abrite un grand nombre de mausolées extravagants car tous les riches commerçants voulaient ainsi démontrer leur richesse, mais aussi à cause de rangées de cyprès de très grande taille qui ont été taillés en forme d’immense cloche. On se croirait dans ‘Alice au pays des merveilles’. Ce cimetière témoigne du passé prospère de cette région.

Notre prochain arrêt fut au musée en plein air de l’Institut de la Patagonie. Le Museo del Recuerdo nous a permis de comprendre la vie des gens qui ont colonisé cette région en nous présentant des anciens instruments agricoles et industriels. On a aussi transporté des maisons traditionnelles ainsi que le magasin général et des bergeries. On y a vu une excellente exposition d’instruments maritimes et de cartes géographiques.

Nous avons ensuite emprunté le boulevard Bulnes à travers les quartiers plus cossus de la ville pour se rentre au Musée des frères salésiens Maggiorino Borgatelleo. Ce musée a été construit en 1893 par les frères missionnaires salésiens. On y trouve plusieurs expositions sur l’histoire de la région, la flore et la faune, sur les tribus indigènes et leur mode de vie ainsi que sur le travail des missionnaires. Il y avait plusieurs animaux indigènes empaillés et des fossiles. Les nombreuses photographies des différentes tribus et de leurs rites, ainsi que plusieurs spécimens de leurs outils et autres objets de tous les jours, jusqu’à un canot original, étaient d’un grand intérêt.

Le dernier arrêt fut à la Plaza Munos Gamero, ou le square principal de la ville. Au centre de la place, on retrouve la statue de Ferdinand Magellan. Il est représenté avec une sirène et deux indiens de Patagonie. Une légende locale veut que si on embrasse le gros orteil de l’indien, la chance sera avec nous et nous reviendrons à Punta Arenas. Si vous aviez vu la couleur de l’orteil! Il est tout doré d’avoir été poli par les lèvres ou les mains des nombreux touristes qui font la file pour y toucher dans l’espoir de revenir un jour en Patagonie. Tout autour de la place, les artisans exposaient leurs artisanats, bijoux et souvenirs. Punta Arenas est la place pour faire les achats de laine d’Alpaca. Un chandail ne coûtait que 12$US. Toutefois, les tailles sont un peu bizarre... il vaut mieux essayer avant d’acheter! On y trouve aussi beaucoup de bijoux fait avec le lapis-lazuli. Dans les marchés on peut trouver un pendentif en argent et lapis pour une vingtaine de dollars, mais les bijouterie offre de beaux bijoux avec or jaune ou blanc, mais les prix sont assez élevés.
On avait la possibilité de rester en ville ou de retourner au port. Nous sommes retournés au port à 11h00. Comme j’avais une autre excursion en après midi pour aller voir d’autres manchots, je suis retournée en ville. J’ai pris une bouchée dans un café près du port, un excellent sandwich et café, puis j’ai marché les trois ou quatre coins de rue qui nous ramènent au centre-ville. Le port est vraiment très près de la ville, on s’y rend en moins de 10 minutes. J’ai refait le tour du square principal mais par l’extérieur afin de bien voir les différents palais qui le borde dont la maison de Sara Braun, une résidence imposante de magnifique qui est maintenant un chic hôtel du nom de son deuxième mari José Nogueria. C’est un centre-ville vibrant avec plusieurs rues remplies de commerces et de restaurants.

Je suis retourné au port à 13h00 pour mon excursions Seno Otway Penguin Colony. La route vers Otway prend 90 minutes, et tout au long de cette route plutôt ennuyante, la guide nous a parlé des manchots, de leur cycle de vie et de reproduction, de leur migration etc. Arrivés sur place, nous étions bien heureux d’avoir suivi les consignes qui nous disaient de s’habiller chaudement. Même s’il faisait un beau soleil et environ 12C, le vent était extrême. On avait de la difficulté à avancer. Nous devions marcher 1 mile sur un sentier de cailloux, puis de planches avant d’arriver au premier site d’observation. On y avait aménagé un genre de mur en planches de bois avec une ouverture au niveau des yeux afin d’observer les manchots amassés sur la plage sans toutefois les déranger. Le vent qui s’engouffrais entre les planches était si intense qu’on avait peine à garder les yeux ouverts - les lunettes étaient essentielles. J’ai eu beaucoup de peine à prendre des photos car ma caméra bougeait sans cesse. Le sentier nous amène à deux autres points d’observation dans des champs parsemés de terriers où les manchots nichent jusqu’à ce que les petits soient assez grands pour entreprendre leur migration vers le sud du Pérou. Malheureusement, très peu de manchots étaient encore ici. La plupart était déjà parti vers des eaux plus chaudes. Les autres points d’observation étaient des tours de bois où 3 personnes pouvaient monter à la fois. Toute une acrobatie que de rester percher sur ces tours au grand vent. J’avoue que je ne sais pas trop comment certaines personnes assez âgées ont fait pour compléter ce circuit.

J’avoue avoir été un peu déçue par cette excursion car on devait y voir des centaines de manchots et on en a vu qu’une trentaine en tout. De plus ils étaient tous immobiles, à cause des grands vents et du moment de la journée - ils sont actifs le matin et en fin de journée... Après notre rencontre avec eux aux Malouines où ils étaient en grand nombres et si vivants, celle-ci fut un peu moins emballante. Beaucoup d’efforts pour une rencontre un peu moins intéressante, mais si je ne l’avais pas fait, j’aurais probablement regretté... donc aucun regret!!

Nous somme revenus au port à 17h00, juste à temps pour attraper les dernières navettes. Pas la peine de vous dire que la file pour embarquer sur les navettes étaient longue...

Croisière dans les fjords chiliens
Cette nuit, on s’est fait brasser comme jamais. Vers 2h30 je me suis fait réveillée par le bruit des craquements dans la cabine. Les vibrations faisaient bouger les objets sur les tables et les rideaux dansaient de tous les côtés. Impressionnant! Dès notre réveil on est allé manger sans tarder car quand la mer est houleuse, vaut mieux se garder l’estomac plein... pas vraiment difficile en croisière!!

Nous somme en plein océan Pacifique - je ne sais vraiment pas d’où vient son nom, car ce matin l’océan est plutôt méchant... Nous aurons deux jours de navigation à travers les fjords chiliens pour se rendre à Puerto Montt. Le capitaine nous rassure sur l’état de la mer, nous entrerons dans les canaux menant aux fjords vers 11h00 ce matin, et que les eaux devraient être plus calmes. En effet, aussitôt entrés dans le canal, les eaux sont redevenues sereines. Vers 16h00 nous avons emprunté un canal très étroit, le Canal Pitt. Pendant près de 3 heures on a vu défiler des paysages à couper le souffle. Des îlots rocheux et des montagnes sculptées par les glaces, des cascades d’eau glaciaires, toutes ces merveilles défilent devant nous, confortablement installées sur notre balcon. Le naturaliste nous explique que ces fjords sont particuliers car ils sont très verdoyants, alors que la plupart des fjords sont plus rocheux. Le soleil fait finalement sont apparition, juste à temps pour dévoiler les pics enneigés des Andes qu’on peut voir au loin. C’est incroyable de penser qu’on navigue pendant des heures sans voir aucune structure humaine, de toute la journée on n’a vu qu’un seul phare.

Durant deuxième nuit en mer, je me suis encore réveillée vers 2h30. Je suis allé jeté un coup d’oeil sur le balcon. Je n’en croyais pas mes yeux: des points blancs partout sur la mer... je croyais à des morceaux de glace, mais en m’ouvrant les yeux bien grand j’ai réalisé que c’était des oiseaux, probablement des mouettes, qui dormaient en flottant au gré des vagues... c’était tout à fait magique! En levant les yeux, j’ai failli tomber à la renverse. Le ciel était rempli d’étoiles, pas des centaines, mais des milliers, non, des millions!! Je n’avais vraiment jamais rien vu de tel. Comme il n’y a aucun pollution lumineuse (pas de villes) on peut voir tous ces millions d’étoiles dans ce ciel si noir. J’avais vraiment l’impression de rêver... quelle chance d’avoir eu le réflexe de sortir sur le balcon durant mon épisode d’insomnie!!

La deuxième journée en mer fut un peu moins panoramique, nous avons longé les côtes chiliennes avec une mer un peu plus agitée.

Puerto Montt
Ce matin on s’est levé très tôt car on doit tenter de prendre la première navette pour ce rendre à terre. Nous avions réservé une excursion avec GV Tours, un opérateur trouvé sur Internet grâce à Cruisecritic, et nous avions rendez-vous avec eux entre 8h00 et 8h30. Toutefois, le capitaine a retardé l’heure d’arrivée de 7 à 8h00. On s’est donc rendu au Explorers Lounge pour 7h30 afin d’être dans les premiers à obtenir des billets pour les navettes. On était en effet les premières!! Mais pas pour longtemps... les gens sont arrivés en grande nombre assez rapidement et comme on était en retard, les gens ont commencé à jouer du coude. On a dû attendre jusqu’à 8h45 avant qu’ils laissent les gens sans excursions descendre, et seulement 20 à la fois!! En effet, les navettes étaient réservées pour les gens en excursion Princess, ce qui a causé beaucoup de mécontentements chez les passagers. Des québécois qu’on a rencontré au lounge vers 8h30 n’ont pas pu descendre avant 11h00!! Heureusement pour nous, on était là tôt et on a pu descendre pour rejoindre notre groupe.

Les gens de GV nous attendaient à la sortie du terminal de passagers avec un tableau où nos noms étaient inscrits. Les huit personnes de notre groupe étaient tous là, on a donc pu partir tout de suite pour notre aventure de la journée. Notre guide Anny est la fille des propriétaires, une jeune fille de 17 ans, né d’un père américain et d’une mère chilienne. Malgré son jeune âge, elle a été une guide vraiment intéressante. Elle avait de très bonne connaissances sur l’histoire du Chili, de la région, de la politique. Souvent les guides de Princess ne commentent pas sur la situation politique présente ou passée d’un pays, mais Anny nous a fait un bon exposé sur les diverses positions de gens face à Pinochet, et au nouveau régime politique.

Puerto Montt est situé dans le district des lacs et volcans au centre du Chili. Notre itinéraire nous amènera à faire le tour du Lac Llanquihue (on prononce Yankee Way!!) avec en arrière-scène le volcan Osorno. Notre première destination est Frutillar, un village fondé par 200 colons allemands venu au Chili en 1856 sur l’invitation du gouvernement chilien qui cherchait à coloniser ces terres. Le village, bordé par ce lac immense et magnifique est tout à fait charmant. Les petites maisons en bois au fenêtres fleuries nous rappellent la Bavière. On voit partout des petits cafés offrant les Kuchens, des pâtisseries allemandes!! Le Museo Colonial Aleman, au coeur du village, nous explique comment vivaient ces premiers colons allemands venus dans l’espoir de s’enrichir. L’exposition est répartie sur quatre bâtiments dont un ancien moulin, une grange, la maison d’un forgeron et celle d’un riche fermier. Les jardins entourant ces bâtiments sont de toute beauté, avec des massifs d’hortensias bleus trop beaux pour être vrais...

La route nous mène ensuite à Puerto Varas, une ville qu’on surnomme la ville des roses. En effet, la ville est inondée de rosiers! Plantés par la municipalité le long des rues et dans les parcs, mais aussi par les habitants qui en ont garni leur parterre. C’est vraiment une action collective qui a de l’impact et qui donne à cette bourgade un intérêt tout particulier, surtout pour les amateurs de fleurs. Cette ville est un point de départ important pour les randonnées en kayak sur le Lac Llanquihue, le plus grand du Chili, ou pour les gens qui veulent faire l’ascension du volcan Osorno qui fait plus de 9000 pi d’altitude. Par temps clair on pourrait voir le cône enneigé de ce volcan qui ressemble étrangement au Mont Fuji au Japon. Mais les nuages sont bas, et on ne voit que la base du volcan. On peut imaginer la splendeur qu’il donnerait à ce lac immense... mais on doit se fier aux photos apportées par notre guide! Même ici on peut voir la saveur allemande de la région, non seulement par l’architecture, mais aussi par le nom des restaurants et auberges.

Nous faisons un arrêt peu avant d’arriver à Ensenada où nous dînerons, dans une fermette. On a notre premier contact avec des lamas et des émeus - enfin, le premier contact au Chili!! Tout le monde veut pouvoir flatter ces bêtes aux allures vraiment amusantes, mais rien à faire, ils en ont marre des touristes et nous fuient en masse!! On a tout de même le temps de faire quelques photos cocasses (surtout des derrières de lamas... !). Notre dîner est dans un petit restaurant typique, le Las Tranqueras. Le restaurant est charmant, avec des tables bien mises aux couleurs gaies. On nous apporte des petits pains chauds avec une salsa douce de tomates et d’oignons. Les petits pains, des sopapillas sont absolument délicieux... c’est comme une pâte à beignet mais non sucré, qui est frite et servie chaude. Je ne vous dis pas combien j’en ai mangé... Le met principal est une assiette de saumon grillé servi avec des pommes de terre, le légume national du Chili. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les chiliens n’utilisent pas d’épices ou d’herbes pour aromatiser leur plat. Malgré tout, le saumon est délicieux et on le mange avec appétit. Le tout est arrosé de vin rouge chilien, pas un grand crû, mais assez bon pour égayer tout le monde!! Puis on termine avec des fruits en sirop, des pommes ou des pêches sûres. Comme notre guide nous a expliqué, les chiliens mangent simplement mais le lunch est le repas principal. Encore aujourd’hui, les chiliens tentent de préserver cette tradition et essaient d’en faire un repas familial. Mais la vie moderne les rattrape un peu, et avec les femmes qui travaillent et les enfants à l’école, il est de plus en plus difficile de faire ce repas en famille.

Notre petit groupe bien repu, on reprend la route vers le parc national Vicente Rosales où se trouvent les Saltos (cascades) de la rivière Petrohue. Après une marche de 10 minutes dans un sentier en forêt, on entend le son des torrents qui nous indiquent qu’on doit arriver à destination. Bien que nous soyons à la fin de l’été et que les eaux soient basses, les cascades torrentielles sont impressionnantes. Ce qui est vraiment étonnant c’est que cette rivière s’est creusée à travers la lave noire accumulée au fil des éruptions des volcans environnants, ce qui donne à ce site un aspect un peu lunaire. La roche est noire et les eaux sont d’émeraude. La couleur de l’eau est d’un bleu vert turquoise époustouflant! Des ponts sont aménagés au dessus des cascades afin qu’on puisse admirer le site de différents points de vue. En relisant ces lignes, on ne peut pas bien exprimer la grande beauté de ce site. Le Canada regorge de rivières et cascades et on en a vu d’autres, mais le contraste entre la noirceur de la pierre et le turquoise des eaux est vraiment à couper le souffle. Des Saltos Petrohue nous avons poursuivi la route plutôt cahoteuse jusqu’au Lac Todos los Santos. Ce lac est surnommé lac Esmeralda, car tout comme la cascade, ce lac est d’un vert turquoise qui rappelle la couleur des émeraudes. Encore ici, on peut imaginer les volcans Osorno et Chabuco et leurs cônes enneigés. En fait, les nuages commencent à se lever et on peut voir le début des sommets enneigés de ces volcans. Le lac Esmeralda est en fait une ancienne section du très grand lac Llanquihue. Mais lors d’une éruption volcanique de l’Osorno, une coulée de lave a traversé le lac créant ainsi un deuxième petit lac.

Après ce dernier arrêt, nous avons repris la route vers Puerto Montt. Dans la petite banlieue de Alerce, on a pu voir les nouveaux quartiers où le gouvernement a créé des développements de petites maisons pour sortir les populations plus pauvres de sortir des favelas. Ces petites maisons sont vendues à taux abordables avec de faibles mensualités (15 à 20$ pas mois) afin de permettre aux gens gagnant le salaire minimum (240$ par mois) d’avoir accès à la propriété. Les maisons sont petites, toutes identiques et ont peu de terrain, mais les gens sont chez eux, dans des conditions salubres. Le vieux Alerce est encore bondé de vieilles maisons de bois, mal peinturées et mal entretenues, avec des chiens errants par dizaines. Pauvres bêtes, elles sont abandonnées et maltraitées par tous... Et plutôt que de les ramasser le gouvernement les empoisonnent - Anny notre guide a perdu son Labrador ainsi. Mais comme elle nous a dit, le gouvernement chilien a plus urgent à s’occuper que des chiens errants.

De retour à Puerto Montt, on est arrêté à la place principale où on a vu la Cathédrale qui est la seule structure en bois d’Alerce à avoir survécu au tremblement de terre et au tsunami de 1960. Autrefois, la région de Puerto Montt était un espace recouvert de ces arbres, les Alerces, qui formaient une jungle dense. Quand les premiers colons espagnols arrivèrent, ils exploitèrent ce bois très résistant à l’eau jusqu’à son extinction presque totale.

Notre tour s’est terminé au port vers 16h30. Nous avons payé pour notre tour (65$US par personne) et avons rejoint la file interminable pour l’embarquement des navettes. Toutes les autobus des excursions sont revenues en même temps. La dernière navette devait être à 17h00, mais ils ont dû continuer à ramener les passagers jusqu’à 19h00!! Des dizaines de barques remplies à ras bord de jeunes et moins jeunes venaient voir de près notre navire, le mastodonte ancré dans la baie de Puerto Montt. C’était amusant car ils venaient très près du bateau, si près qu’on pouvait leur parler de nos balcons. Ils nous lancaient des Hola, et riaient comme des fous quand on leur répondait et leur envoyait la main!!


Notre dernière journée en mer fut excellente. Du soleil à plein ciel, une mer calme, presque d’huile en matinée et un peu moutonnée en après-midi. Les chefs cuisiniers et Maîtres D nous avaient préparé un spectacle humoristique de cuisine en matinée. La salle de spectacle était pleine à craquer et avec raison. Ils étaient en feu... dans tous les sens du terme. Ils nous ont fait rire aux larmes. Le spectacle a fini par une compétition entre les différentes salles à manger. Malgré tous mes efforts pour supporter Francesco notre Maître D, nous sommes arrivés en 2ième position! On a profité de notre balcon qui était à moitié au soleil et à moitié à l’ombre - parfait pour nous! Comme la mer était si calme, on a pu voir quelques baleines - quelques dos qui faisaient surface, et plusieurs souffles au loin! Quelle belle façon de finir cette magnifique croisière...

La réalité nous a rapidement rattrapé en fin de journée alors que nous devions boucler nos valises. Toute bonne chose a une fin... mais on a quand même toute une journée de découverte qui nous attend demain à Valparaiso et Santiago.

Valparaiso - Santiago - débarquement et départ
Le navire est arrivé très tôt au port de Valparaiso vers 2h00 du matin. Je me suis réveillée car même en pleine nuit, l’activité au port est incessante. Le bruit des lifts et des camions qui chargent et déchargent les barges et autres navires était assez hallucinant. J’en ai même fait une vidéo car je n’avais aucune idée que les activités portuaires fonctionnaient ainsi 24 heures par jour. Quand le jour s’est levé, on a pu voir les collines qui forment cette ville légendaire se dessiner tout autour du port. Les maisons de toutes les couleurs, encore illuminées nous donnaient l’impression d’être dans un panier d’étoile. Des funiculaires permettent au gens de franchir ces collines assez à pic, et c’est fascinant de les voir monter et descendre, comme des fourmis. Nous somme allés chercher notre petit déjeuner au buffet mais l’avons ramené à la cabine pour pouvoir profiter de ces derniers moments sur notre balcon. Le soleil s’est finalement pointé vers 7h30 colorant la ville d’une belle couverture dorée. Magnifique!

Comme notre vol de retour n’était qu’à 21h10, nous avions réservé une excursion pour la journée qui nous amènerait à Santiago, avec une visite de la ville, celle d’un vignoble incluant aussi le dîner, pour finalement se terminer à l’aéroport. Nous n’avions pas à s’occuper des bagages, ils seraient envoyés directement à l’aéroport où nous devions les récupérer avant de s’enregistrer auprès de notre ligne aérienne. Nous étions attendu au théâtre Princess pour 8h15. Il y avait pas mal de monde car presque tous les vols sont en fin de soirée et beaucoup de passager ont réservé un des trois tours offerts pour la journée. J’avoue que l’équipe des tours manquaient un peu d’organisation ce matin, ils étaient tous énervés, peut-être par la longue file de passagers qui tentaient de rentrer au théâtre ou par le fait que les nouveaux passagers commenceraient à arriver à 11h00!!

Nous sommes finalement descendus du bateau vers 8h30. Comme le quai est à plus de 2 km du terminal, nous devons prendre des autobus pour s’y rendre. Arrivés au terminal, on fait entrer une cinquantaine de personnes à la fois. On se place en file et on doit mettre tous nos sacs, bagages et bourses sur le sol afin de subir l’inspection du ministère de l’agriculture. Des chiens signaleurs viennent sentir tous nos sacs pour s’assurer qu’on a rien sorti du bateau. En effet, le Chili a une politique très stricte et on doit compléter une déclaration comme quoi on n’amène aucune nourriture avec nous. Tout contrevenant reçoit une amende de $500 minimum. Une fois que Fido est passé sans s’arrêter, on est libre de partir. Comme on n’a pas à ramasser nos bagages, on file directement pour prendre notre autobus qui nous attend à la sortie. Ceux qui n’avaient pas d’excursions récupéraient leur valises à ce point. Le débarquement fut somme toute très facile et rapide.

Notre guide Eduardo nous a accueilli dans un autobus qui semblait un peu vieillot. On ne réalisât pas immédiatement que l’air climatisé ne fonctionnait pas vraiment bien, mais on en souffrira énormément durant cette longue journée... On est donc parti de Valparaiso vers 9h15. On n’a pas vraiment eu de tour de Valparaiso. On est allé directement sur l’autoroute direction Santiago. La route prendra environ 2 heures. Mais le trajet nous paru très court car le paysage est magnifique. On peut y voir une forêt plus dense mêlant étrangement des pins énormes, des arbres d’Eucalyptus et des palmiers. Eduardo nous raconte l’histoire de la région de façon fort intéressante. Il nous explique comment cette région plutôt aride du Chili est devenue prospère grâce à la culture de fruits de toutes sortes et des vignes. Sans l’apport technologique des israéliens, le Chili n’aurait pas pu développer ainsi son agriculture. Ils utilisent les techniques d’irrigation développées dans les kibboutz pour apporter l’eau à ces terres sèches. Ainsi, ils peuvent fournir la quantité d’eau et de fertilisants exacte requise par le différentes cultures. C’est vraiment impressionnant de voir ces champs de citronniers ou manguiers où tous les arbres sont exactement de la même taille, de la même forme et de la même couleur, entouré par des champs de roches et cactus! Nous somme passés à travers la vallée Casablanca où le Chili fait maintenant de très bons vins blancs, principalement des Chardonnays et Sauvignon blanc, car la température est plus constante avec peu de variation entre le jour et la nuit, ce qui est idéal pour le vin blanc. On a vu de grands vignobles comme Viñamar qui appartient à des américains. La plupart des vignobles chiliens appartiennent à des maisons californiennes ou françaises. Toutefois, le plus grand vignoble du Chili est le Concha Y Toro, qui lui est toujours chilien.

À l’approche de
A venir: ???

Croisières passées avec 296 jours en mer:
28 ) 2013, 12 décembre - Explorer of the Seas - Caraïbes - 10 jours
27) 2013, 24 octobre - Celebrity Infinity - Transatlantique Harwich à Miami - 14 jours http://bit.ly/1qVO5DG
26) 2013, 14 juillet - Celebrity Summit - Bermudes - 7 jours http://bit.ly/GzFYqY
25) 2013, 17 Mars - Celebrity Infinity - Amérique du Sud et Canal Panama - 15 jours http://bit.ly/18LXcey
24) 2012, 12 Octobre - Brilliance OTS - Québec à Québec (Terre-neuve, St-Pierre Miquelon, Maritimes) - 10 jrs http://bit.ly/1c1Q4hm
23) 2012 Mai - Celebrity Silhouette - Méditerranée et Adriatique - 13 jours http://bit.ly/1brWdAJ
22) 2011 Octobre - Celebrity Silhouette - Terre Sainte - 12 jrs:http://bit.ly/19TExKW
21) 2010 Décembre - Emerald Princess - Jour de l'An - Caraïbes Sud - 10 jrs: http://bit.ly/1g1to0P
20) 2010 Octobre - Celebrity Equinox - Transatlantique Rome-FLL - 16 jrs: http://bit.ly/15Hps3m
19) 2010 Juin - Azamara Journey - Fjords Norvégiens - 12 jrs: http://bit.ly/17pu4td
18 ) 2009 Octobre - Azamara Quest - Grèce, Turquie, Egypte, Rome - 14 jrs: http://bit.ly/GzAmwO
17) 2009 Janvier - Azamara Quest - Asie, 14 jrs: http://bit.ly/GzG0zh
16) 2008 Août - Princess Sea - Transatlantique Norvège, Islande, Groenland - 14 jrs: http://bit.ly/1520uct
15) 2008 Avril - Navigator of the Seas - Transatlantique Bermudes, Portugal, Espagne - 14 jrs: http://bit.ly/18LXVwg
14) 2007 Décembre - Princess Emerald - Caraïbes du Sud - 10 jrs: http://bit.ly/19fJzGt
13) 2007 Octobre - Serenade of the Seas - Hawaii - 15 jrs: http://bit.ly/16Fdwjr
12) 2007 Février - Princess Golden - Amérique du Sud et Cap Horn - 12 jrs: http://bit.ly/19VOUzf
11) 2006 Août - Princess Golden - Iles britanniques - 10 jrs: http://bit.ly/1520GrY
10) 2005 Novembre - NCL Star - Riviera mexicaine - 8 jrs: http://bit.ly/1hj6G1X / http://bit.ly/1c1QVyF
9) 2005 Mai - HAL Rotterdam - Mediterranée - 12 jrs: http://bit.ly/15HpQi8
8 ) 2005 Janvier - Costa Magica - Egypte, Turquie, Chypre et Grèce - 10 jrs
7) 2004 Août - HAL Zuiderdam - Caraïbes de l'est - 7 jrs
6) 2004 Mai - Princess Sun - Alaska - 7 jrs
5) 2003 Mai - Princess Regal - Baltique Russie - 12 jrs
4) 2002 Décembre - Celebrity Constellation - Caraïbes du sud - 7 jrs
3) 2001 Octobre - Princess Golden - Caraïbes de l'est - 7 jrs
2) 2001 Mars - Carnival Sensation - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs
1) 1999 Avril - Costa Romantica - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs


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Marine
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Photos Amérique du Sud

Message par Marine » jeu., 05 avr. 2007, 23:33

Bonsoir Marie-Claude

Ça fait depuis 23h00 que je relis votre récit et que je visionne :shock: vos photos. On peut dire que je me suis payer la traite.

Mais que c'est dont ben beau :!: :!: :!: Quelle belle nature, et être au bout du monde AYOYE :!: :!: :!: Je n'avais jamais été attiré par l'Amérique du sud, mais là :mrgreen: :mrgreen: Comme on dit en bon québécois ''vous m'avez scié la banane''. WOW Un jour je ferai sûrement cette croisière. Et cette petite rivière Petrohue quelle merveille avec une couleur absolument magique. :D Vous passez des glaciers :kid: aux palmiers 8) et ça je trouve ça assez impressionnant.

Et vous m'avez rappelé des souvenirs à bord du Golden. Quel beau navire. :up:

Un gros merci et félicitations car vos photos sont toutes magnifiques. :thanks:

A +

Marine :sailor: :sailor:
2004: Costa Classica - Iles du vent (21 au 27 mars) 7 jours
2005: Golden Princess - Antilles du sud (28 février au 5 mars) 7 jours
2006: Sapphire Princess - Riviera Mexicaine (1er au 8 avril) 7 jours
2007: Coral Princess - Canal de Panama (9 au 19 mars) 10 jours
2008: Emerald Princess - Caraibes de l'Est (25 mars au 4 avril) 10 jours
2008: Emerald Princess - Méditérannée + transat du (3 au 21 oct.) 18 jrs
2009: Carnival Spirit - Honolulu - Vancouver (24 avril au 6 mai) 12 jours
2010: Star Princess - Scandinavie-Russie (1er au 11 juin) 10 jours
2011: Norwegian Epic - de Miami à Barcelone (7 au 22 mai) 15 jours
2012: Sea Princess - Alaska (22 juin au 2 juillet) 10 jours
2012: Norwegian Dawn - Can. - E-U (28 sept. au 12 oct.) 14 jours
2013: Carnival Legend - Norvège - Pays-Bas (1 au 13 sept.) 12 jours
2014: Celebrity Infinity - France - Esp. - Portu. (19 sept au 1 oct.) 12 jours
2016: Regal Princess - Transat Danemark New-York (10 au 24 sept) 14 jours
2017: CTMA Vacancier - Montréal - Îles de la Madeleine (14 au 21 juillet) 7 jours
2018: Regal Princess - Transat de Floride au Danemark (15 au 29 avril) 14 jours
2019: Celebrity Infinity - de Barcelone à Rome (10 au 22 juin) 12 jours

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Message par M » ven., 06 avr. 2007, 8:47

Ushuaia ou la Fin du Monde! Comme l'écrit Marie-Claude


Je crois plutôt que sur le parapet à l'entré du port l'inscription est
putôt - < Ushuaia ou tout commence >

Faudrait y retourner pour s'en assurer qu'en pensez-vous ?
Être en vacances c'est n'avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire <Robert Orben>
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croisiere en amerique du sud

Message par michou » ven., 10 oct. 2008, 21:00

Merci Marie Claude
pour cet excellent résumé
je compte faire cette croisiere en février ou mars 09
par contre je voyagerai avec NCL
mais les escales sont les meme
que me conseillez vous...mars ou février ????
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Message par Marie-Claude » ven., 10 oct. 2008, 21:09

Allo Michou!!

Merci!
Déjà en février les manchots avaient commencé à s'en aller... donc en mars, vous les aurez surement manquer. Je pense qu'en mars, l'automne est bien installé... si vous avez le choix, j'irais plutôt en février!!

MC


PS - pour M... un peu tard, mais voici pourquoi j'avais 'cité' la fin du monde est à Ushuaia...

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A venir: ???

Croisières passées avec 296 jours en mer:
28 ) 2013, 12 décembre - Explorer of the Seas - Caraïbes - 10 jours
27) 2013, 24 octobre - Celebrity Infinity - Transatlantique Harwich à Miami - 14 jours http://bit.ly/1qVO5DG
26) 2013, 14 juillet - Celebrity Summit - Bermudes - 7 jours http://bit.ly/GzFYqY
25) 2013, 17 Mars - Celebrity Infinity - Amérique du Sud et Canal Panama - 15 jours http://bit.ly/18LXcey
24) 2012, 12 Octobre - Brilliance OTS - Québec à Québec (Terre-neuve, St-Pierre Miquelon, Maritimes) - 10 jrs http://bit.ly/1c1Q4hm
23) 2012 Mai - Celebrity Silhouette - Méditerranée et Adriatique - 13 jours http://bit.ly/1brWdAJ
22) 2011 Octobre - Celebrity Silhouette - Terre Sainte - 12 jrs:http://bit.ly/19TExKW
21) 2010 Décembre - Emerald Princess - Jour de l'An - Caraïbes Sud - 10 jrs: http://bit.ly/1g1to0P
20) 2010 Octobre - Celebrity Equinox - Transatlantique Rome-FLL - 16 jrs: http://bit.ly/15Hps3m
19) 2010 Juin - Azamara Journey - Fjords Norvégiens - 12 jrs: http://bit.ly/17pu4td
18 ) 2009 Octobre - Azamara Quest - Grèce, Turquie, Egypte, Rome - 14 jrs: http://bit.ly/GzAmwO
17) 2009 Janvier - Azamara Quest - Asie, 14 jrs: http://bit.ly/GzG0zh
16) 2008 Août - Princess Sea - Transatlantique Norvège, Islande, Groenland - 14 jrs: http://bit.ly/1520uct
15) 2008 Avril - Navigator of the Seas - Transatlantique Bermudes, Portugal, Espagne - 14 jrs: http://bit.ly/18LXVwg
14) 2007 Décembre - Princess Emerald - Caraïbes du Sud - 10 jrs: http://bit.ly/19fJzGt
13) 2007 Octobre - Serenade of the Seas - Hawaii - 15 jrs: http://bit.ly/16Fdwjr
12) 2007 Février - Princess Golden - Amérique du Sud et Cap Horn - 12 jrs: http://bit.ly/19VOUzf
11) 2006 Août - Princess Golden - Iles britanniques - 10 jrs: http://bit.ly/1520GrY
10) 2005 Novembre - NCL Star - Riviera mexicaine - 8 jrs: http://bit.ly/1hj6G1X / http://bit.ly/1c1QVyF
9) 2005 Mai - HAL Rotterdam - Mediterranée - 12 jrs: http://bit.ly/15HpQi8
8 ) 2005 Janvier - Costa Magica - Egypte, Turquie, Chypre et Grèce - 10 jrs
7) 2004 Août - HAL Zuiderdam - Caraïbes de l'est - 7 jrs
6) 2004 Mai - Princess Sun - Alaska - 7 jrs
5) 2003 Mai - Princess Regal - Baltique Russie - 12 jrs
4) 2002 Décembre - Celebrity Constellation - Caraïbes du sud - 7 jrs
3) 2001 Octobre - Princess Golden - Caraïbes de l'est - 7 jrs
2) 2001 Mars - Carnival Sensation - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs
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