Croisière à bord de l'Equinox: Rome-Fort Lauderdale

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Oum
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Message par Oum » mar., 12 janv. 2010, 22:10

31 octobre: Jour 1 en Égypte

En quittant Ashdod, l’Equinox met le cap directement sur Alexandrie en Égypte que nous atteindrons dans la matinée du 31 octobre.

En ce qui concerne l’Égypte, je me dois d’être franche avec vous et de décrire un peu notre état d’esprit.

D’abord, depuis son enfance, mon mari rêvait de voir les pyramides. Quant à moi, j’avais une certaine curiosité de les voir, mais également une certaine appréhension d’aller en Égypte où, j’avais entendu dire que beaucoup y étaient malades, en partie à cause de la nourriture et de l’eau. Bref, nous avions bien discuté d’aller un jour faire un voyage dans ce pays et peut-être même une croisière sur le Nil, mais, finalement, nous ne dépassions jamais le stade de la discussion. Aussi, lorsque j’ai lu que l’Equinox faisait escale là-bas pour deux jours, j’ai vu là l’occasion idéale de réaliser le rêve de mon mari en même temps que celle de « tâter » du pays et qui sait, si cela s’avérait très positif, d’envisager pour plus tard un retour et grand voyage dans ce pays. Je vous dirai tout de go que mon idée était excellente car pour parodier la célèbre formule de Jules César qui avait dit « Veni, vidi, vici », « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »,…moi, je peux dire « Je suis venu, j’ai vu…et j’ai su! »

De fait, j’avais moins peur d’Alexandrie que du Caire. Pourquoi? Parce que d’une part je croyais que le président Mitterrand allait y passer des vacances, et, avec l’allure « princière » qu’il aimait se donner, j’imaginais qu’il aimait plutôt fréquenter les palaces que les bouis-bouis, et, d’autre part, le chemisier de mon mari, qui avait vécu en Égypte, nous avait dit qu’Alexandrie était la plus belle ville de la Méditerranée! Avais-je tort ou raison en ce qui concerne Mitterrand? Je n’en sais rien du tout, mais, peu importe puisque c’est ce que je croyais fermement, d’autant plus fermement d’ailleurs que les propos du chemisier abondaient dans le sens d’une très belle ville! Restait la petite crainte face à l’immensité du Caire, mais, on verrait bien si ma crainte était exagérée ou non une fois sur place. Et la « tourista »? Eh bien, en mangeant très peu et très « sélectionné », cela devrait suffire pour un jour ou deux, pensions-nous.

Restait à faire le choix de l’excursion ou des excursions. Or, il se trouve que quelques semaines avant le départ, Celebrity offrait sur son site une excursion de deux jours au cours de laquelle on nous amenait en avion à Louxor, pour visiter la Vallée des Rois, les temples de Louxor et ceux de Karnak et, le lendemain, nous revenions au Caire pour les fameuses pyramides et le musée. Bien entendu, ce tour de « rêve », du moins sur papier!, avait un coût assez élevé, soit environ 1 100 $ par personne, mais, comme nous n’allons pas à Louxor tous les jours, nous n’avons pas hésité très longtemps avant de le réserver, annulant du même coup les deux excursions à Alexandrie et au Caire déjà réservées.

Et nous voilà, en cette matinée du 31 octobre, accostant à Alexandrie. De fait, le port d’Alexandrie n’a ni charme ni séduction avec toutes ses raffineries mais, il arrive parfois qu’un port ne soit pas attrayant, alors qu’une fois dans la ville, tout devient enchanteur. Donc, je me dis qu’il ne faut pas me fier à ma première impression.

Nous partons, vers 10 heures, avec nos amis J et P ainsi que tous les croisiéristes de l’excursion choisie, soit deux cars bien remplis, pour aller prendre l’avion nolisé par Celebrity dont le départ est prévu vers midi. La plupart des croisiéristes ont fait comme nous, soit venir avec un petit « carry-on » contenant les effets nécessaires pour une nuit, mais, comme toujours, certains ont bel et bien apporté une valise qu’ils veulent faire passer pour un « carry-on »… mais qui devra être enregistrée et mise dans la soute des bagages! Ma parole, j’ai l’impression que certains ont apporté les oreillers, draps du bateau etc…, sinon je ne comprends pas comment on peut avoir une valise aussi grosse pour « une » seule petite nuit!!

Outre nos bagages, on nous distribue à chacun une boîte de carton contenant un lunch que nous devrons manger à l’aéroport ou de préférence dans l’avion. Mais, comme cette boîte est en carton que je qualifierais de « léger », pour ne pas dire de mauvaise qualité, il y en a plusieurs, dont la mienne, qui se déchirent presque immédiatement, ce qui fait que ça devient pas mal encombrant à transporter ce petit lunch qu’on ne sait plus comment tenir surtout lorsqu’en plus on doit traîner le « carry-on »!

Enfin, tous les passagers s’installent et nous partons. Ça ne prend pas beaucoup de temps pour que nos amis et nous, qui, bien sûr, formons un petit groupe, soyons repérés comme parlant français et que mon amie J entende que nous sommes identifiés comme les « French »! Le trajet pour aller à l’aéroport n’est pas très long et j’ose dire « heureusement! » car ce que je vois d’Alexandrie m’enlève le peu d’illusion que j’avais. Je ne sais pas où sont les beaux quartiers, probablement en bord de mer, mais je peux vous dire que nous ne les avons pas traversés, et que si jamais Mitterrand est venu prendre des vacances à Alexandrie, ce n’est sûrement pas dans un hôtel entre le port et l’aéroport, ça, j’en suis certaine! Quant au chemisier de mon mari, je me demande même si nous parlons de la même ville d’Alexandrie mais lui non plus, n’a pas dû mettre ses pieds dans les quartiers où nous passons! C’est vrai que nous n’avons traversé qu’une partie de la ville, aussi je laisserai à ceux qui ont vu et admiré le « bel » Alexandrie de rêve de vous en parler, car nous, on n’a rien vu de beau…que de la laideur et de la mocheté!

L’aéroport, lui, n’est pas mal. C’est un peu petit dans la salle d’attente pour le gros groupe que nous sommes et tout le monde ne peut pas s’asseoir, mais, disons que pour ceux qui ont la chance d’attendre assis, c’est correct. L’attente est un peu longue mais enfin, nous finissons tous par monter dans l’avion.

Eh là, je pense que la compagnie Celebrity a dû se montrer exigeante car nous avons droit à un avion digne de ce nom, confortable, bien propre et dans lequel on se sent en sécurité… même mieux que beaucoup d’avions américains, j’en suis certaine! On a droit a des fauteuils en cuir, assez d’espace pour les jambes etc… C’est vrai qu’on a payé assez cher pour l’excursion pour que, me direz-vous, ce soit la moindre des choses d’avoir un bon avion, mais je dis tout de même que Celebrity a bien fait les choses. Pour moi, c’est bon signe car j’ai déjà vu aux nouvelles françaises des avions égyptiens qui faisaient peur rien qu’à les regarder!

Le vol se déroule sans problème d’aucune sorte et il était même agréable de suivre la route du haut du ciel car à travers de très jolis petits nuages blancs, on voyait très bien le désert qui contrastait fortement avec les terres verdoyantes s’étendant de part et d’autre du Nil. C’était vraiment très joli.

Nous avons tous mangé notre lunch pendant le vol car nous savions qu’à l’arrivée, dès le débarquement de l’avion, nous devions partir en excursion. Eh oui, à la descente de l’avion, les « French » rejoignent les « American », et, s’il y en a, les « British »… et hop! nous voilà en route vers la Vallée des Rois. Tout de suite à la sortie de l’avion, nous avons senti que la température est très agréable, sans chaleur comme je le craignais, et sans humidité, ce qui, bien sûr, est normal puisque nous sommes dans le désert.

Mais, pour aller à la Vallée des Rois, nous devons bien emprunter une route et là, le choc « culturel » continue. Si j’avais trouvé moche ce que nous avions vu à Alexandrie, ici, j’ose dire que nous franchissons une nouvelle étape dans la saleté et la misère!

Dans son compte-rendu, Marie-Claude a mentionné que « Ce qui est aussi vraiment bouleversant, c’est de voir que toutes les constructions sont inachevées. Une loi de zonage, vraiment mal foutue, permettait la construction dans cette zone en contrepartie de taxes très élevée. Toutefois, les taxes ne sont perçues que quand la construction est complètement terminée!!! Ainsi, tout le monde a commencé à construire dans cette vallée, mais sans jamais terminer les édifices afin de contourner la loi. »

Ici, c’est tout ce que nous voyons, des constructions inachevées, constructions qui, de plus, n’ont aucun style et aucun charme, ce qui les rend deux fois plus laides! Et, comme si ce n’était pas suffisant, mous longeons un canal rempli, mais vraiment rempli, d’immondices de toutes sortes. Notre ami P y a même aperçu un cheval mort qui y pourrissait!!! La guide, qui a dû remarquer la surprise sur beaucoup de visages, s’empresse de nous dire que nous ne devons pas juger son pays d’après nos critères nord-américains! Ça, en ce qui me concerne, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mon amie J nous chuchote exactement ce que je pensais : « Comme c’est déprimant! » Eh oui, c’est très déprimant… et triste…si triste de penser que des enfants se baignent dans ces eaux sales et que cet environnement est le seul dans lequel tant de gens doivent vivre!

Enfin, nous arrivons à la Vallée des Rois pour une visite qui, pour moi, sera peut-être le clou de tout ce que je verrai au cours de cette excursion en Égypte.

Voici quelques renseignements au sujet de cette vallée si célèbre.
La Vallée des Rois est une région d’Égypte située sur la rive occidentale du Nil à la hauteur de Thèbes, soit aujourd'hui la ville moderne de Louxor. Cette vallée se situe en plein désert, un désert non pas de sable fin, mais de roches qui, de fait, me rappelle le désert du Néguev en Israël. Comme la qualité de la roche dans la vallée est très variable, des tombeaux ont été creusés à travers diverses couches de pierre avec chacune sa propre qualité. Ceci pose des problèmes pour les conservateurs modernes, comme cela a dû en poser aux architectes originaux dont, par exemple, le problème très sérieux venant des couches de schiste dont les cristaux ont tendance à augmenter de volume au contact de l'eau. Ceci a endommagé beaucoup de tombeaux, en particulier durant les inondations. Le choix de la rive « ouest » du Nil pour y bâtir ces tombeaux n’est toutefois pas dû au hasard puisque c’est de ce côté que le soleil se couche.

La Vallée des Rois est connue pour abriter les tombeaux souterrains de nombreux pharaons du Nouvel Empire, qui est la période la plus prospère de toute l'histoire égyptienne, période de raffinement et d'évolutions qui s'étale sur un peu plus de cinq siècles, allant d’environ 1 500 à 1 000 av. J.-C.

La plus ancienne tombe connue sur le site est celle de Thoutmôsis Ier et, à partir de Thoutmôsis III, à l'exception d'Akhénaton, tous les pharaons des 18ième, 19ième et 20ième dynasties y seront enterrés. La dernière tombe connue est celle de Ramsès XI.

La vallée des rois abrite également les tombeaux de certaines épouses et enfants de pharaons, ainsi que celles de nobles dont les pharaons ont voulu récompenser la valeur. C'est à partir de la période du règne de Ramsès Ier que la vallée des reines est usitée, même si quelques épouses seront encore enterrées avec leurs maris par la suite.

Son nom arabe de « Biban el-Moulouk » signifie « les portes des rois », en référence aux portes qui fermaient jadis les tombeaux.

Tous les tombeaux recensés dans la vallée ont été pillés dès l’Antiquité. Contrairement à ce qu'on croit souvent, même le tombeau de Toutânkhamon n'a pas échappé aux pilleurs. On pense que la porte du tombeau a été forcée par deux fois, mais que les pilleurs, ayant été interrompus, n'ont pu emporter qu'une petite partie du trésor. Les autres tombeaux n'ont pas eu la chance de tomber dans l'oubli et les archéologues modernes ne trouvèrent souvent que de petits objets ou des vestiges estimés sans valeur par les voleurs antiques.

La vallée, entourée par de hautes falaises qui forment une barrière naturelle, était fortement gardée par les Medjaÿ, des troupes d'élite, depuis le début de l'exploitation du site. C'est aux environs de 1090 av. J.-C., sous le règne de Ramsès XI, que l'effondrement de l'économie de l'Égypte et du pouvoir royal va entraîner l'apparition des premiers pilleurs de tombes.

Les tombeaux furent ouverts, tous les objets de valeur en furent enlevés et les momies furent rassemblées dans deux grandes caches : la très connue cachette de Deir el-Bahari qui ne contenait pas moins de quarante momies royales et leurs cercueils, et l'autre, dans le tombeau d'Amenhotep II, qui en contenait seize autres.

La vallée compte soixante-trois tombeaux dont seulement vingt-sept ont été identifiés comme étant des sépultures royales, les autres, soit n'ont pas pu encore être identifiés, soit appartiennent à de hauts dignitaires. Parmi les sépultures royales, deux appartiennent à des reines ayant gouverné, Hatshepsout et Taousert.

La tombe la plus grande de la vallée, fut construite pour enterrer les enfants de Ramsès II. Des découvertes récentes permettent d'estimer à cent cinquante le nombre total de chambres de la sépulture.

Les tombeaux ont été des curiosités touristiques dès la période de la Grèce et de la Rome antiques.

De nos jours, la plupart des tombeaux ne sont pas accessibles au public pour des raisons de conservation; on estime en effet qu'un grand nombre de touristes peut faire doubler le taux d'humidité d'une tombe. Les autorités procèdent par roulement en ouvrant les tombes les moins exposées et celles qui ont reçu des aménagements nécessaires à leur bonne conservation. Les bas-reliefs de certains tombeaux conservent des couleurs relativement vives malgré les ravages du temps, des intempéries et de l'action de l'Homme.

Après cette brève introduction historique, qu’en est-il de notre visite?

D’abord, on nous dit qu’il faut laisser toutes nos caméras dans le car il est absolument interdit de prendre des photos à l’intérieur des tombeaux! Ça, c’est déjà un petit coup dur pour les amateurs de photos dont sûrement un « American » qui, justement, est équipé d’une « énorme » caméra photo dont, j’imagine, il aurait bien aimé se servir puisque déjà sur la triste route menant du port à l’aéroport à Alexandrie, il avait pris plusieurs centaines de photos…alors, que n’eût-il pas pris dans les célèbres tombeaux?! Quoiqu’il en soit, nous en sommes tous réduits à laisser nos caméras, grosses ou petites, dans le car.

Puis, après avoir franchi la barrière à l’entrée du site, nous prenons un petit train pour nous mener un peu plus loin où là, toujours en plein air mais sous un abri, nous avons droit à un petit cours sur la Vallée des Rois…petit cours qui ressemble en gros à mon introduction historique, mais en plus complet, évidemment… car, étant donné le prix payé pour l’excursion, je crois que la guide se croira obligée de parler beaucoup au cours de ces deux jours! Ce qui est un peu fatigant c’est le fait que les différents groupes étant à proximité les uns des autres, si vous n’avez pas la chance d’être assis tout près de votre guide, ce qui est notre cas, vous n’entendez que des sons vagues venant d’un guide puis de l’autre…bref, vous êtes complètement perdus et vous attendez patiemment que tout cela finisse au plus tôt pour que vous puissiez aller visiter ces fameux tombeaux où vous espérez avoir la paix!

De fait, la patience venant à bout de tout, la guide se tait enfin! et nous donne du temps pour visiter « trois » tombeaux, à notre convenance. Comme certains sont plus difficiles d’accès que d’autres, si vous êtes légèrement handicapés, vous avez peut-être intérêt à visiter les tombeaux les plus facilement accessibles. C’est ce que nous faisons car mon mari ne veut pas se fatiguer inutilement. Nos amis J et P décident de visiter les mêmes tombeaux que nous et nous partons tous les quatre pour une visite qui marquera nos mémoires pour longtemps.

Et là, je vous le dis bien franchement, c’est tout simplement splendide! Les trois tombeaux visités sont très différents, chacun ayant sa propre personnalité, l’un aux couleurs vives alors qu’un autre est plutôt dans des teintes effacées, celui-ci avec un plafond tout bleu constellé d’étoiles, celui-là avec un bas-relief particulièrement séduisant de grâce et de beauté etc… Et, toujours, ces murs couverts d’élégants dessins et hiéroglyphes du sol au plafond, une vraie merveille! Je ne me souviens plus exactement du nom des trois tombeaux que nous avons visités…je crois que deux étaient des Ramsès et un troisième, Séthi… mais je pense qu’ils doivent tous être dignes d’intérêt, peu importe celui que vous choisissez de visiter. J’en profite ici pour remercier notre ami P qui, ayant acheté un livre, a eu la gentillesse de scanner quelques illustrations que je joins à mes photos pour vous donner une idée de ce que l’on peut admirer dans cette Vallée des Rois.

A la sortie des tombeaux, nous retrouvons la dure réalité du peuple égyptien car il y a tant de jeunes gens qui tentent de vous vendre soit des livres, soit des babioles de toutes sortes, que ça devient un peu difficile à supporter. Pour avoir la paix, il paraît qu’il faut éviter à tout prix de les regarder. C’est vrai, c’est efficace…mais, en même temps, ça crève un peu le cœur et c’est triste de devoir passer à côté d’eux comme s’ils n’existaient pas!

Et puis, vient l’heure du retour. Mais, en route vers l’hôtel, nous faisons un arrêt pour photographier les deux immenses statues qui représentent Amenhotep III et qui marquaient l’entrée d’un des temples funéraires de ce neuvième souverain de la 18ième dynastie. Amenhotep III est surtout connu comme un roi bâtisseur. Désireux d'être élevé de son vivant au statut de dieu, il fit bâtir notamment un temple funéraire en Nubie, où il est vénéré à l'égal du dieu Amon, et celui de la rive ouest de Louxor.
D’où vient alors que ces statues soient aussi connues sous le nom de « Colosses de Memnon »? Eh bien, cela vient d’une jolie légende que je vous rapporte.

La légende dit qu'à l'aurore une des statues se mettait à chanter... alors qu’en réalité, la pierre grésillait. Les Anciens ont donc donné le sobriquet de Memnon aux deux sentinelles en mémoire du fils de l'Aurore, Memnon, tué à la guerre de Troie et dont on rapporte qu'il appelait sa mère à l'aube. Cette curiosité ne tarda guère à susciter des pèlerinages pour l'oracle de Memnon. Dommage que le phénomène ne soit plus vérifiable aujourd'hui, car après les travaux de restauration entrepris sur ordre de l'empereur romain Septime Sévère, 2ième siècle après J.-C., le colosse s'est tu à tout jamais.

L'état quelque peu lamentable dans lequel les deux colosses se trouvent aujourd'hui est dû notamment aux tremblements de terre qui secouent parfois la région. La posture du souverain Amenhotep III est habituelle, soit qu’il a les mains à plat sur les cuisses, et selon la tradition, il porte un pagne court ainsi que le némès i.e. la coiffe la plus emblématique des pharaons qui la porteront de l'Ancien Empire, soit vers 2 700 av. J.-C., jusqu'à la période ptolémaïque qui débute vers l’an 300 av. J.-C. Ce couvre-chef de tissu, assez complexe, était composé de plusieurs parties qui ont évolué au cours du temps, ce qui permet une datation approximative du commanditaire de l'œuvre qui le représente.

Après cet arrêt, nous filons droit à l’hôtel, soit le « Steigenberger Nile Palace Luxor Hotel», hôtel 5 étoiles, mais je précise un 5 étoiles égyptien! Bien que très correct, et là, je n’ai de reproche d’aucune sorte à formuler, le mot « palace » n’a tout de même pas la même signification en Égypte qu’à Paris, Rome ou New York, mais, à cela, je m’y attendais et n’ai donc pas été surprise.

De toute manière, nous profiterons très peu de l’atmosphère « orientale » de l’hôtel puisque nous avons à peine le temps de déposer nos effets dans la chambre qu’il nous faut descendre pour aller manger au restaurant. Il y a un grand buffet préparé pour tout le groupe. Je vois que les gens se servent abondamment et mangent sans crainte, sauf mon mari et moi qui picorons dans nos deux assiettes très légèrement fournies. Nous avons tellement peurs d’être malades par la nourriture que nous en sommes devenus « paranos »…mais, au moins, nous n’avons pas été malades!

Après ce repas digne d’un jour de jeûne pour mon mari et moi, il y a sortie, et pas n’importe laquelle puisque nous irons visiter le Temple de Louxor. Lorsque nous arrivons sur le site de Louxor, il fait déjà sombre et le site est illuminé, ce qui ajoute beaucoup à la magie du lieu et le rend encore plus spectaculaire! Oui, le site est à la fois imposant et majestueux. J’ai peine à penser que nous n’avons pas tous poussé un Oh! admiratif, et même plusieurs, au fur et à mesure que nous approchions de l’entrée. Les proportions du site, si imposantes soient-elles, n’en sont pas moins harmonieuses et je crois que cela contribue également à susciter notre admiration.

Les importants bâtiments existants dans le Temple de Louxor ont été construits par deux rois, Amenhotep III de la 18ième dynastie et Ramsès II de la 19ième dynastie. Le temple a été construit pour y honorer trois dieux : Amon, « Le caché », son épouse Mout, « La mère » et leur fils Khonsou, « Le voyageur », que l'on appelait la Triade thébaine.
Amon apparaît comme un dieu souverain. Certaines légendes racontent que par sa semence, il fertilisa le cosmos. Il avait la peau bleue car sa chair était constituée de lapis-lazuli, pierre magique par excellence. Sous la 6ième dynastie, il fut associé à Rê, dieu solaire.

Il prend les titres d'Amon-Rê, le roi des dieux, lorsqu'il est dans toute sa gloire. Son lieu de culte principal est à Thèbes, soit Louxor, mais surtout à Karnak, le temple le plus riche du pays. Son nom dépassa vite la ville et le pays l'adora. Je spécifie qu’à Louxor, le dieu Amon est vénéré sous sa forme fertile, portant alors le nom d’Amon-Min. Les deux temples Louxor et Karnak sont donc très liés l’un à l’autre, et il est difficile de parler de Louxor sans faire référence à Karnak.

D'anciens architectes ont construit des temples sur la rive orientale du Nil suivant un axe ouest-est. Cependant, le temple de Louxor, était orienté suivant un axe nord-sud, possiblement pour l'aligner avec le temple de Karnak et l'allée des sphinx qui reliait ces deux temples.

Si je reviens à notre visite, nous arrivons donc au Temple de Louxor devant ce que je prends pour un restant de muraille, avec en son centre une entrée. On voit aussi de deux statues immenses, de part et d’autre de l’entrée et en avant-plan, un obélisque. J’apprends que ce que je crois être une muraille est en réalité un pylône. Le terme grec «pylône», en égyptien « Bekhenet », désigne une porte monumentale érigée devant un temple égyptien et constituée de deux tours avec une entrée au milieu. Quant à l’obélisque, défini comme une pierre levée, généralement monolithe, de section quadrangulaire, terminée par un pyramidion, il n’est pas là que comme simple élément décoratif. Non, gravé de hiéroglyphes, l'obélisque était, dans l'Égypte pharaonique, un symbole solaire que sa forme et sa fonction, soit capter les rayons de l'astre, apparentaient à la pyramide.

A Louxor, cette entrée du temple et la première grande cour du temple ont été construits sous le règne du roi Ramsès II. Le pylône très imposant fait 65 mètres, de large et est doté d'un escalier qui conduit au sommet de ses deux tours. Ramsès II fait précéder le grand pylône du temple de deux grands colosses le représentant assis coiffé du pschent, qui est le nom grec de la double couronne portée par les pharaons de l’ancienne Égypte. Ce sont les deux immenses statues que nous avons pu voir à notre arrivée. Il était également encadré par quatre autres colosses le figurant debout dans l'attitude de la marche. À l'intérieur du temple, il fait disposer entre les colonnes de la cour d'autres colosses de moindre taille, dont une partie est récupérée d'un ancien temple d'Aménophis III et qu'il fait réinscrire à son nom pour la circonstance.

Par ailleurs, à l’origine il y avait non pas un mais bien deux obélisques à Louxor. Or, ces deux obélisques furent offerts en 1830 au roi de France Charles X par Méhémet-Ali, vice-roi d’Égypte à cette époque et qui est aussi généralement considéré comme le fondateur de l'Égypte moderne. Et là, petite parenthèse, je suis toute heureuse d’apprendre qu’il s’agit du même Méhémet-Ali dont j’avais visité la maison natale en Grèce, dans la ville de Kavala en Macédoine orientale, tout près de la frontière turque, et qui faisait alors partie de l’empire ottoman. Pour en revenir aux obélisques, sachez que seul celui de droite sera finalement abattu et transporté vers la France où il trône depuis 1836 sur la Place de la Concorde à Paris. C'est Champollion, celui-là même qui le premier décrypta les hiéroglyphes égyptiens, qui fut chargé par le roi de choisir lequel des deux monuments, en partie recouverts de sable, devait en premier être envoyé en France. Et c’est là que la légende intervient car il paraît que le savant se soit décidé pour « celui de droite, en entrant dans le palais [sic] »,... en fait le plus petit des deux et le plus abîmé! Quoiqu'il en soit, le transport du monolithe ne se fit que bien après la mort de Champollion en 1832, puisque l’obélisque fut érigé en grande pompe à Paris au milieu de la Place de la Concorde le 25 octobre 1836. En remerciement, Louis-Philippe Ier offrit une horloge qui orne aujourd'hui la cour de la mosquée de Méhémet-Ali au Caire, mais qui, paraît-il encore, fut abîmée pendant le voyage et ne fonctionna jamais, au dire des Cairotes…anecdote d’ailleurs confirmée par notre guide. Quant au second obélisque, qui n’avait jamais quitté l’Égypte, il fut officiellement « rendu » par la France en 1981, par le Président Mitterrand.

Outre ces imposants pylônes, que trouvons-nous dans ces temples égyptiens? De façon générale, on peut dire que les temples égyptiens se composaient de salles en péristyle et hypostyles, de salles latérales et de sanctuaires.

Les salles en péristyle sont des cours entourées de colonnes alors que les salles hypostyles sont dotées de toits ou plafonds soutenus par des rangées de colonnes. Le public n'avait accès qu'aux salles en péristyle et hypostyles pour les prières, spécialement les jours de fête.

Les prêtres ne pouvaient pénétrer que dans les salles internes et les sanctuaires pour la prière et les offrandes au roi et aux dieux. Les rois et les hauts-prêtres étaient les seules personnes capables d'entrer dans le sanctuaire principal, ou les sanctuaires, où les statues des dieux étaient conservées. Là, ils faisaient des offrandes, versaient des eaux de libation, brûlaient de l'encens et offraient des costumes et accessoires aux statues des divinités.

Dans le temple de Louxor, on trouve également la grande colonnade processionnelle d'Amenhotep III qui fut construite principalement pour les festivités de la Triade thébaine. Des scènes de ces processions de festival sont représentées en relief sur les murs de la colonnade. Elles montrent en détails le voyage des statues des divinités de Karnak à Louxor, aller retour, ainsi que toutes les activités de purification, d'offrande et de danse au cours de leur voyage.

Construit autour du sanctuaire d’Amon-Min et de la chapelle reposoir qui accueillait la barque sacrée portant l'effigie de l’Amon de Karnak lors de sa sortie annuelle, le temple de Louxor était consacré au mystère de la vie que le dieu Amon en tant que Nil bienfaisant renouvelait chaque année.

Le Temple de Louxor est en quelque sorte le complément méridional du grand temple d’Amon à Karnak. Situés à 2,5 km l’un de l’autre, les deux temples étaient autrefois reliés par un « dromos », mot grec qui veut dire une allée généralement bordée de sphinx, et dans ce cas précis, bordée de sept cents sphinx à tête de bélier et de stations ou chapelles reposoirs où s'arrêtaient les barques de la Triade thébaine, soit Amon, Mout et Khonsou, lors de la grande fête d’Opet, l’une des fêtes religieuses les plus somptueuses de l’Égypte pharaonique.

Le temple de Louxor, consacré au mystère de la vie que le dieu Amon en tant que Nil bienfaisant renouvelait chaque année, était construit autour du sanctuaire d’Amon-Min et de la chapelle reposoir qui accueillait la barque sacrée portant l'effigie de l’Amon de Karnak lors de sa sortie annuelle.

Lors de la grande fête d'Opet, le dieu quittait sa demeure de Karnak en compagnie de son épouse Mout et de leur fils Khonsou, et ils se rendaient par voie fluviale à Louxor. Là, le dieu, rejoignant sa forme fertile, Amon-Min, retrouvait sa vigueur; puis, au terme de réjouissances qui duraient plusieurs jours, il revenait, toujours en compagnie de sa famille divine, vers Karnak en empruntant cette fois le grand dromos. La cérémonie était menée par Pharaon en personne qui, tout en se régénérant lui-même au contact du dieu, présidait ainsi au cycle du renouveau éternel symbolisé par l'arrivée de la crue du Nil au-devant de laquelle Amon s'avançait.

Avec le temps, Louxor semble avoir été délaissée, sinon malmenée, par les conquérants assyriens et perses, et le développement du temple fut abandonné. Puis, le grand conquérant Alexandre le Grand réaménagea la salle de la barque, faisant notamment enlever les quatre colonnes qui soutenaient le plafond. Ainsi, dès le début de l'époque grecque, on peut constater combien les premiers monarques de la nouvelle dynastie apportèrent une attention particulière aux sanctuaires de la ville sainte, attestant par là que Thèbes avait retrouvé un rôle important au cœur de l’Égypte ancienne.

C'est à partir de l'époque romaine que le "déclin" du temple commence vraiment. En effet, dès les premières années de la prise de pouvoir par l’empereur romain Auguste sur l'Égypte une garnison romaine s'installe à Louxor. Une chapelle en l'honneur d’Auguste est même aménagée dans la « chambre du roi divin ». Plus tard, lorsque l'empire romain embrasse le christianisme, plusieurs églises sont aménagées dans l'enceinte, dont une dans la cour de Ramsès II. Par la suite, les conquérants musulmans construisent au-dessus de l'église une mosquée en l'honneur du saint local, Abou el-Hagag.

De ce fait, Louxor est un des plus anciens lieux de prière au monde. En effet, l'affectation du site est restée quasiment ininterrompue pendant plus de 3500 ans : étrange persistance d'un lieu de culte dont la splendeur n'a cessé d’accompagner le visiteur, malgré les soubresauts de l'histoire des hommes.

Même avec le peu que je vous ai rapporté au sujet de ce site, vous pouvez, je pense, soupçonner à quel point il peut être intéressant de le visiter. C’est évident qu’un tel site dégage une atmosphère unique et même, pour les novices en archéologie que nous sommes, le simple fait de vous y promener, d’y admirer les imposantes colonnes, de vous attarder à regarder les hiéroglyphes etc…bref, à vous imprégner de la magie du lieu, tout ça, dis-je, a contribué à nous faire vivre à tous un moment inoubliable.

Puis nous retournons à l’hôtel. La guide avait bien offert à ceux qui le désiraient de les accompagner pour une promenade dans la ville, mais je doute que beaucoup d’entre nous aient été intéressés car demain sera une journée très chargée. Lorsque nous prenons l’ascenseur pour aller à notre chambre, nous apercevons plutôt la guide installée dans le hall pour recevoir les commandes de bijoux, surtout des cartouches, et de tee-shirts sur lesquels seront imprimés votre nom en hiéroglyphes dans un cartouche. Pour ceux qui l’ignorent, un cartouche, shenou en égyptien, est un symbole hiéroglyphique, de forme allongée et fermé par un nœud, qui contient le nom d'un Pharaon. Il symbolise « tout ce que le soleil entoure », c'est-à-dire l'univers et a pour fonction de protéger le nom de Pharaon. Dans un cartouche bijou, la plupart des gens font inscrire leur nom en hiéroglyphes, plus un ou deux symboles censés vous protéger, mais vous êtes libres d’y mettre un mot de votre choix, tel cette dame en rémission d’un cancer qui a fait inscrire le mot « espoir ».

Quant à nous, les « French », nous partons nous mettre au lit et nous reposer car demain le réveil sera très matinal. En effet, j’ai demandé à mon amie J de bien vouloir me téléphoner pour me réveiller avant 4 heures 30!

Pour les photos :
http://picasaweb.google.ca/Oumledauphin ... 2009Egypte#
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Message par Marie-Claude » mer., 13 janv. 2010, 20:00

Oum...

Je suis estomaquée par votre courage!! Toute une expédition!! Le Quest offrait cette excursion aller-retour d'Alexandrie, mais faute de participants, elle a été annulée... le faire en 2 jours fait beaucoup plus de sens!! En fait, le coût élevé est plus justifié pour ces deux jours, car on demandait 800$US pour 1 journée... enfin, quelques heures sur place!

Les images sont convaincantes... c'est définitivement un site à voir!!
J'ai hâte de voir ce que votre 2e journée en Egypte vous réserve... vous aurez surement encore quelques 'chocs' culturels... je suis revenue depuis 2 mois, et je n'en suis pas encore revenue...
Je prépare notre autre visite (2 jours) pour l'an prochain, et j'ai de la difficulté à monter l'itinéraire... je veux voir et connaître, mais je sais que ce ne sera pas jojo...

Rendez-vous pour la 2e journée en Egypte!!
MC
A venir: ???

Croisières passées avec 296 jours en mer:
28 ) 2013, 12 décembre - Explorer of the Seas - Caraïbes - 10 jours
27) 2013, 24 octobre - Celebrity Infinity - Transatlantique Harwich à Miami - 14 jours http://bit.ly/1qVO5DG
26) 2013, 14 juillet - Celebrity Summit - Bermudes - 7 jours http://bit.ly/GzFYqY
25) 2013, 17 Mars - Celebrity Infinity - Amérique du Sud et Canal Panama - 15 jours http://bit.ly/18LXcey
24) 2012, 12 Octobre - Brilliance OTS - Québec à Québec (Terre-neuve, St-Pierre Miquelon, Maritimes) - 10 jrs http://bit.ly/1c1Q4hm
23) 2012 Mai - Celebrity Silhouette - Méditerranée et Adriatique - 13 jours http://bit.ly/1brWdAJ
22) 2011 Octobre - Celebrity Silhouette - Terre Sainte - 12 jrs:http://bit.ly/19TExKW
21) 2010 Décembre - Emerald Princess - Jour de l'An - Caraïbes Sud - 10 jrs: http://bit.ly/1g1to0P
20) 2010 Octobre - Celebrity Equinox - Transatlantique Rome-FLL - 16 jrs: http://bit.ly/15Hps3m
19) 2010 Juin - Azamara Journey - Fjords Norvégiens - 12 jrs: http://bit.ly/17pu4td
18 ) 2009 Octobre - Azamara Quest - Grèce, Turquie, Egypte, Rome - 14 jrs: http://bit.ly/GzAmwO
17) 2009 Janvier - Azamara Quest - Asie, 14 jrs: http://bit.ly/GzG0zh
16) 2008 Août - Princess Sea - Transatlantique Norvège, Islande, Groenland - 14 jrs: http://bit.ly/1520uct
15) 2008 Avril - Navigator of the Seas - Transatlantique Bermudes, Portugal, Espagne - 14 jrs: http://bit.ly/18LXVwg
14) 2007 Décembre - Princess Emerald - Caraïbes du Sud - 10 jrs: http://bit.ly/19fJzGt
13) 2007 Octobre - Serenade of the Seas - Hawaii - 15 jrs: http://bit.ly/16Fdwjr
12) 2007 Février - Princess Golden - Amérique du Sud et Cap Horn - 12 jrs: http://bit.ly/19VOUzf
11) 2006 Août - Princess Golden - Iles britanniques - 10 jrs: http://bit.ly/1520GrY
10) 2005 Novembre - NCL Star - Riviera mexicaine - 8 jrs: http://bit.ly/1hj6G1X / http://bit.ly/1c1QVyF
9) 2005 Mai - HAL Rotterdam - Mediterranée - 12 jrs: http://bit.ly/15HpQi8
8 ) 2005 Janvier - Costa Magica - Egypte, Turquie, Chypre et Grèce - 10 jrs
7) 2004 Août - HAL Zuiderdam - Caraïbes de l'est - 7 jrs
6) 2004 Mai - Princess Sun - Alaska - 7 jrs
5) 2003 Mai - Princess Regal - Baltique Russie - 12 jrs
4) 2002 Décembre - Celebrity Constellation - Caraïbes du sud - 7 jrs
3) 2001 Octobre - Princess Golden - Caraïbes de l'est - 7 jrs
2) 2001 Mars - Carnival Sensation - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs
1) 1999 Avril - Costa Romantica - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs


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Message par Oum » jeu., 14 janv. 2010, 21:41

Marie-Claude,

Je suis certaine que le prix élevé de genre d'excursions vient du fait que Celebrity, ou Azamara, ou toute autre compagnie j'imagine, louent des avions privés pour leurs propres passagers...et, heureusement d'ailleurs! Donc, que ce soit pour un jour ou deux, l'avion...reste l'avion!

Je ne sais pas si l'on peut dire que nous sommes courageux, mais je sais que cette expérience nous a permis de régler beaucoup de choses en ce qui concerne nos futures croisières, en autant que nous aurons la chance d'en faire encore quelques-unes!
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Message par Marie-Claude » ven., 15 janv. 2010, 19:13

Mme Oum,

En effet, c'est rassurant de savoir que ce sont des avions nolisés privés!
Qu'est-ce que vous voulez dire quand vous dites que cette expérience vous a permis de régler beaucoup de choses en ce qui concerne vos futures croisières???

En passant, merci d'avoir apaiser la curiosité de ma maman quant à votre occupation!! Votre esprit scientifique explique bien votre grande rigueur et votre curiosité insatiable! Mais on a toutes les deux perdus notre pari... on vous croyait du monde de l'éducation (universitaire ou gestion)!!!

Au plaisir de lire la suite de l'Égypte!!
MC
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Croisières passées avec 296 jours en mer:
28 ) 2013, 12 décembre - Explorer of the Seas - Caraïbes - 10 jours
27) 2013, 24 octobre - Celebrity Infinity - Transatlantique Harwich à Miami - 14 jours http://bit.ly/1qVO5DG
26) 2013, 14 juillet - Celebrity Summit - Bermudes - 7 jours http://bit.ly/GzFYqY
25) 2013, 17 Mars - Celebrity Infinity - Amérique du Sud et Canal Panama - 15 jours http://bit.ly/18LXcey
24) 2012, 12 Octobre - Brilliance OTS - Québec à Québec (Terre-neuve, St-Pierre Miquelon, Maritimes) - 10 jrs http://bit.ly/1c1Q4hm
23) 2012 Mai - Celebrity Silhouette - Méditerranée et Adriatique - 13 jours http://bit.ly/1brWdAJ
22) 2011 Octobre - Celebrity Silhouette - Terre Sainte - 12 jrs:http://bit.ly/19TExKW
21) 2010 Décembre - Emerald Princess - Jour de l'An - Caraïbes Sud - 10 jrs: http://bit.ly/1g1to0P
20) 2010 Octobre - Celebrity Equinox - Transatlantique Rome-FLL - 16 jrs: http://bit.ly/15Hps3m
19) 2010 Juin - Azamara Journey - Fjords Norvégiens - 12 jrs: http://bit.ly/17pu4td
18 ) 2009 Octobre - Azamara Quest - Grèce, Turquie, Egypte, Rome - 14 jrs: http://bit.ly/GzAmwO
17) 2009 Janvier - Azamara Quest - Asie, 14 jrs: http://bit.ly/GzG0zh
16) 2008 Août - Princess Sea - Transatlantique Norvège, Islande, Groenland - 14 jrs: http://bit.ly/1520uct
15) 2008 Avril - Navigator of the Seas - Transatlantique Bermudes, Portugal, Espagne - 14 jrs: http://bit.ly/18LXVwg
14) 2007 Décembre - Princess Emerald - Caraïbes du Sud - 10 jrs: http://bit.ly/19fJzGt
13) 2007 Octobre - Serenade of the Seas - Hawaii - 15 jrs: http://bit.ly/16Fdwjr
12) 2007 Février - Princess Golden - Amérique du Sud et Cap Horn - 12 jrs: http://bit.ly/19VOUzf
11) 2006 Août - Princess Golden - Iles britanniques - 10 jrs: http://bit.ly/1520GrY
10) 2005 Novembre - NCL Star - Riviera mexicaine - 8 jrs: http://bit.ly/1hj6G1X / http://bit.ly/1c1QVyF
9) 2005 Mai - HAL Rotterdam - Mediterranée - 12 jrs: http://bit.ly/15HpQi8
8 ) 2005 Janvier - Costa Magica - Egypte, Turquie, Chypre et Grèce - 10 jrs
7) 2004 Août - HAL Zuiderdam - Caraïbes de l'est - 7 jrs
6) 2004 Mai - Princess Sun - Alaska - 7 jrs
5) 2003 Mai - Princess Regal - Baltique Russie - 12 jrs
4) 2002 Décembre - Celebrity Constellation - Caraïbes du sud - 7 jrs
3) 2001 Octobre - Princess Golden - Caraïbes de l'est - 7 jrs
2) 2001 Mars - Carnival Sensation - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs
1) 1999 Avril - Costa Romantica - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs


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Message par Oum » ven., 15 janv. 2010, 22:13

Marie-Claude,

D'abord je dirai que vous n'avez perdu votre pari qu'à moitié car il m'est arrivé d'enseigner la chimie au CEGEP, et de faire aussi un peu d'enseignement au niveau universitaire. Mais, j'ai toujours préféré la recherche qui, cela est certain, exige une grande rigueur et beaucoup de patience et d'honnêteté. J'espère que j'avais un peu de tout cela!!!

Par ailleurs, quand je dis que cette expérience nous a permis de régler beaucoup de choses en ce qui concerne nos futures croisières, je veux tout simplement dire que cette expérience égyptienne a permis de faire le point sur certains "rêves", surtout ceux de mon mari d'ailleurs, et de voir plus clair en ce qui concerne le choix de nos futures croisières. Je vais vous donner un exemple, mon mari pensait que peut-être il aimerait aller en Inde. Eh bien, après notre expérience en Égypte, il a complètement rayé l'Inde de ses plans, tout comme une croisière sur le Nil, car il n'est plus question pour nous de retourner dans un pays émergent comme l'Égypte, que moi j'ai même pensé pays du Tiers monde! Vous me direz que cela va nous priver de beaucoup de pays. Je sais, mais il en reste tout de même encore beaucoup à découvrir ou à revoir.
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Message par Marie-Claude » sam., 16 janv. 2010, 14:40

Oum, Je trouve vraiment intéressante cette réflexion, car j'ai eu un peu la même...

Le voyage est ma plus grande passion et j'ai toujours eu envie de tout voir, de tout découvrir. Mais ma seconde visite en Égypte m'a vraiment secoué le sac à puce... J'avais aussi envie de voir l'Inde, mais je pense que je devrai attendre encore un peu! Je pensais aussi que l'Égypte était sortie de son statut 'tiers' monde, et sur bien des points de vue, il l'est surement. Mais à bien d'autres, le peuple Égyptien est encore pris dans un contexte de pauvreté déchirant, ce qui en fait une société vraiment mal à son aise.

L'émission Thalassa a diffusé plusieurs reportages d'Égypte la semaine passée et hier, en fait, d'Alexandrie et Port Said, ils avancent maintenant dans la mer rouge... vraiment intéressant, mais aussi déchirant.

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Message par Oum » dim., 17 janv. 2010, 15:57

Marie-Claude,

Je pense que vous vous adaptez mieux que moi à différentes situations tant est grand votre désir de tout découvrir. Vous êtes aussi sûrement moins "parano" que moi, j'en suis certaine!!!

Je comprends très bien qu'il existe toutes sortes de voyages: découvertes, routards, grand luxe, repos sur la plage etc... Nous, nous avons choisi de faire des croisières d'agrément à caractère plutôt culturel, ce qui implique que nous nous attendons à faire des découvertes intéressantes dans un contexte tout à fait agréable. Il peut arriver que nous soyons déçus par un hôtel, ou même un bateau etc... mais jamais jusqu'ici nous avions ressentis un tel malaise dans une ville comme cela a été le cas au Caire. Comme vous dites, c'est déchirant!

C'est peut-être égoïste de ma part, j'en conviens, mais je veux vivre un peu de rêve, et ne veux plus être obligée de ressentir un tel malaise au cours d'un prochain voyage. A chacun de connaître ce qui lui convient. J'ai une nièce qui a des amies d'origine égyptienne qui s'amusent énormément au Caire...alors que, moi, c'est une ville qui m'a déchiré le coeur avec sa misère!...et ça, je ne veux plus le revivre ailleurs.
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Message par Oum » mer., 20 janv. 2010, 18:53

1er novembre: Jour 2 en Égypte.

En ce 1er novembre, notre journée débute très tôt par un coup de téléphone de notre fidèle amie J qui, avec plein de soleil dans la voix, nous souhaite une bonne journée.

Le lever est beaucoup moins pénible que je ne l’aurais cru et nous sommes en pleine forme pour le petit déjeuner vers 5 heures du matin, car, si ma mémoire est bonne, nous partons en excursion entre 6 heures et 6 heures 30.

Avant le départ, toutefois, je vais faire un tour sur la terrasse de l’hôtel et là, je m’aperçois que nous sommes directement au bord du Nil. Bon, je cours chercher les caméras ainsi que mon mari et mes amis pour qu’ils viennent jouir du spectacle avant de partir! C’est joli, et d’autant plus joli, que sur l’autre rive du Nil on aperçoit des montgolfières qui s’élèvent dans le ciel. De plus, comme tout est calme et serein, c’est un petit moment très agréable.

Puis, nous partons vers Karnak. En route nous voyons des bateaux de croisière sur le Nil qui sont amarrés et là, j’avoue que je perds mes dernières illusions, tant est que j’avais encore quelques illusions concernant ces croisières! De fait, ce que je vois ne fait que confirmer l’idée que j’en avais suite, en particulier, à un reportage sur ces croisières. Nous voyons entre 40 et 50 bateaux, amarrés au quai, en rangées successives de 5 à 6 bateaux chacune. Dans le reportage on montrait des passagers qui devaient enjamber obligatoirement quelques bateaux pour parvenir au leur et ce, en portant leurs bagages! Ajoutez à cela que si votre bateau a le malheur de se trouver au beau milieu de ce « parking », avec le bruit de moteurs qui tournent 24 heures par jour, certains se plaignaient du bruit infernal et de la pollution étouffante due aux gaz d’échappement!

Là, on est à mille lieues de l’atmosphère dégagée par le roman d’Agatha Christie « Mort sur le Nil » où une douzaine de passagers sont en croisière sur un bateau de luxe naviguant seul sur le Nil, croisière qui, elle, nous a tous fait plus ou moins rêver. D’ailleurs, comment Hercule Poirot aurait-il pu résoudre l’énigme d’un meurtre sur l’un des bateaux que je vois actuellement avec quelques centaines de suspects potentiels suite à tout ce va-et-vient?!

Si jamais vous étiez tentés par une telle croisière, je vous conseille très fortement de vous renseigner sérieusement. Je pense que seuls les bateaux de très grand luxe peuvent échapper à cette image de « ramassis » de bateaux de croisières que nous avons vu et qui n’avait rien, mais vraiment rien, de romantique!

Je reviens maintenant à notre excursion. Nous arrivons sur le site de Karnak et, comme nous sommes très tôt, nous aurons le site presque pour nous seuls, ce qui n’est pas désagréable du tout.

Nous traversons une immense esplanade et nous voilà devant ce si célèbre temple dont j’ai déjà évoqué l’existence en parlant du Temple de Louxor. Pas question de vous répéter tout ce que j’ai dit précédemment, mais je ferai quelques petits rappels et, bien sûr, quelques nouvelles remarques.

Sachez d’abord que nous sommes ici au cœur du plus vaste ensemble d’édifices religieux de l’Égypte. La construction de cet immense complexe de Karnak s'est étalée sur plus de deux mille ans, à partir du 20ième siècle av. J.-C., avec une succession de constructions, de modifications, de rajouts, de destructions, de remaniements, etc., ce qui en fit le centre religieux le plus étendu de l'Égypte antique.

Bien que Karnak et Louxor soient deux complexes différents, il y a malgré tout assez de points de ressemblances pour me permettre de bien ressentir à quel point l’impression produite par un site peut être différente lorsque celui-ci nous apparaît sous la lumière du jour ou sous un éclairage de nuit. De ce point de vue, il est certain que Karnak ne m’impressionne pas autant que Louxor car une partie de la magie due à un éclairage de nuit s’est envolée, mais il n’en reste pas moins que le site est imposant, ne serait-ce que par ses dimensions et toutes les merveilles qu’il contient! Par exemple, il me semble que l’éclairage de nuit apportait une certaine légèreté aux statues colossales en adoucissant quelque peu leurs lignes alors que la lumière du jour nous les fait découvrir dans toute leur vérité de puissance.


Le complexe de Karnak qui s’étend sur deux kilomètres carrés regroupe plusieurs temples principalement réunis en trois enceintes : enceinte d’Amon-Rê, enceinte de Montou et enceinte de Mout.

Amon, si vous vous souvenez, est l’une des principales divinités du panthéon égyptien, dieu de Thèbes, ancien nom de Louxor. Son nom « Imen », i.e. « le Caché » ou « l’Inconnaissable », traduit l’impossibilité de connaître sa « vraie » forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Il est « Imen achâ renou », « Amon aux noms multiples ». Lorsqu’il apparaît dans toute sa gloire, soit sous sa forme solaire, il prend le nom d’Amon-Rê, le roi des dieux. Sous la forme d'une oie, l’un de ses animaux symboliques, il pondit l'œuf primordial d'où sortit la vie. Sous la forme d'un serpent, il fertilisa l'œuf cosmique façonné dans les Eaux primordiales. Les textes des pyramides le mentionnent parmi les divinités protectrices du roi défunt.

Il n’est donc pas surprenant que son temple se retrouve dans la plus grande des enceintes du Temple de Karnak, enceinte occupant une surface d’environ 250 000 mètres carrés, et qu’il soit le plus imposant puisque le dieu Amon faisait l'objet du culte le plus intense de ce site. Il est aussi normal que cette enceinte se caractérise par une complexité et une grande richesse qui résultent d'une activité architecturale de près de deux millénaires. Il paraît que certains secteurs n'ont pas encore été fouillés, de sorte qu'il est impossible de dresser l'inventaire complet des objets et bâtiments qui la composaient.

La majorité des constructions de l’enceinte d’Amon s'organise selon deux axes : un orienté est-ouest et un autre orienté nord-sud qui forment un « T ». L'axe principal, celui orienté est-ouest, est composé de six pylônes, qui, je le rappelle sont ces portes monumentales édifiées devant un temple égyptien, qui précèdent le temple d'Amon proprement dit à l'extrémité orientale de cet axe. Le temple d'Amon se déploie perpendiculairement au Nil, auquel il était jadis relié par un canal de dérivation et un bassin artificiel. Les fouilles récentes ont permis de mettre au jour le débarcadère qui servait à l'accostage des barques et navires remorqueurs pour les grandes cérémonies annuelles où le vaisseau d'Amon remontait le Nil pour rejoindre le temple de Louxor lors de la fête d'Opet dont j’ai déjà parlé.

La tribune du débarcadère se prolonge par un dromos, allée processionnelle bordée de criosphinx entre les pattes desquels se tiennent des statuettes osiriaques portant à l'origine les noms de Thoutmosis IV et d’Amenhotep III, que Ramsès II remplaça par le sien. Le criosphinx, ou sphinx criocéphale, se caractérise par un corps de lion accroupi ou couché aux longues pattes et une tête de bélier aux cornes recourbées. Il fait référence au dieu Amon-Rê et symbolise à la fois la puissance physique et l'énergie fécondante. Ainsi l’animal réunit en lui la force du lion et l’ardeur du bélier, ce qui en fait un être exceptionnel.

Personnellement, j’ai adoré la vue de ces criosphinx alignés les uns à côté des autres, l’air serein et majestueux. Ils ont vraiment fière allure et je les trouve tout simplement superbes!

L'axe secondaire, celui orienté nord-sud, est composé de quatre pylônes se connectant à l'axe principal en son milieu. Ces deux axes sont complétés par un certain nombre de constructions situées dans le centre de l'enceinte d’Amon, comme un lac sacré ou à sa périphérie comme le temple de Ramsès II, le temple d'Opet, etc..

C’est sur le lac sacré, creusé sous Thoutmosis III et complètement achevé sous Taharqa, qu’évoluaient les barques processionnelles. Les prêtres d’Amon venaient également s’y purifier. Un nilomètre construit dans l'angle Nord-ouest du lac servait à mesurer la hauteur de la crue. Les magasins d'offrandes et les ateliers s'élevaient sur un monticule dominant le lac, au sud, servant à l'alimentation du dieu dans le culte journalier. Sur les côtés étaient construits des logements pour les prêtres, et une volière pour les oiseaux sacrés. Heureusement qu’il y a une pancarte pour nous indiquer qu’il s’agit d’un lac « sacré » car jamais je n’aurais pu deviner que ce petit plan d’eau, à première vue sans intérêt, ait pu jouer un tel rôle! Ce devait être beaucoup plus joli à cette époque… aujourd’hui, malheureusement, un parasol « Coca-Cola » en bordure du lac heurte littéralement mon regard!

Par ailleurs, près du lac, Aménophis III fit sculpter un gros scarabée sur un socle. Le scarabée sacré, Kheper, représente le dieu solaire Khépri. Son caractère sacré remonte au temps les plus reculés de l'histoire égyptienne et servait, sous forme d'amulettes aux pouvoirs magiques, de talisman protecteur. Le scarabée sacré est, comme le taureau et le faucon, un symbole fondamental de la religion égyptienne. Les Égyptiens en étaient littéralement fascinés, principalement dû au fait qu’ils ne comprenaient pas son mode de reproduction. Le mot égyptien qui désigne le scarabée est "kheper"; cela signifie quelque chose comme "venir au monde" ou "parvenir à l’existence". Sa couleur noire rappelle la terre fertile au bord du Nil. Selon la légende, il faudrait tourner une dizaine de fois autour du scarabée sacré si l’on désire avoir un enfant!

La partie la plus célèbre du temple d'Amon est la salle hypostyle, i.e. avec un plafond soutenue par des colonnes. La grande salle hypostyle fut installée par Séthi Ier, peut-être autour d'une colonnade inaugurée sous Amenhotep III. Elle est décorée en bas-reliefs, œuvre commandée principalement par Séthi Ier, et aussi par son illustre fils Ramsès II.
Le plafond, aujourd'hui disparu, était soutenu par 134 colonnes aux chapiteaux en forme de papyrus dont les corolles seraient ouvertes ou fermées, colonnes assez serrées pour que nous nous ressentions au milieu d’une petite forêt de pierres lorsque nous y déambulons.

Les colonnes sont parfaitement alignées dans une immense salle de 103 m de long sur 53 m de large. Celles de l'axe médian, hautes d'environ 23 m, développent une circonférence de 10 m, et même 15 m là où les chapiteaux s'ouvrent en corolles. L'ensemble de l'édifice était recouvert d'un plafond de dalles dont la partie centrale, la plus élevée, permettait la pose de fenêtres ajourées qui dispensaient l'éclairage de la nef, alors que les bas-côtés restaient dans la pénombre, à peine éclairés par un pinceau de lumière émanant des rares ouvertures pratiquées dans le plafond.

Cet endroit est vraiment magnifique et je suis certaine que chacun attendait ce moment où il pourrait se promener entre ces colonnes magistrales tout en les admirant…et rêvant! C’est un très beau moment de la visite…inoubliable!

Il y a tant à voir sur cet immense site de Karnak, que je ne peux tout décrire. Je me contenterai de dire que nous y trouvons également de belles statues dont une particulièrement intéressante d’un colosse, possiblement Ramsès II, avec une reine ou une princesse entre les jambes. Et, bien entendu, quelques beaux obélisques dont celui que l’on doit à Thoutmosis Ier, et qui est un immense bloc de granit monolithique, haut de 22 m environ et pesant plus de 140 tonnes. Malheureusement beaucoup d’autres monolithes furent abattus pour être transférés dans les grandes cités de l'Empire romain, ou se brisèrent suite à des séismes.
Quelques mots, avant de terminer cette visite sur les deux autres enceintes de cet immense complexe de Karnak.

L’enceinte de Mout est dédiée au culte de l’épouse d’Amon, Mout, « La mère ». Dans la mythologie égyptienne Mout est la déesse-mère, la féminine. C’est elle qui a engendré le dieu lunaire Khonsou.
Rappelez-vous que Amon, Mout et Khonsou forment la Triade thébaine, vénérée à Karnak et à Louxor. Déesse dangereuse, elle peut prendre l'aspect de Sekhmet, « La puissante », déesse représentée par une femme à tête de lionne portant le disque solaire; de sa bouche de lionne sortent les vents du désert. C’est une guerrière personnifiant les ravages du soleil, et qui est l'instrument de la vengeance du dieu solaire Rê contre l'insurrection des hommes. Son corps brûlant et ses flèches incandescentes détruisent les ennemis du roi.

Comme elle apporte les maladies par ses miasmes, afin d'éviter qu'elle ne tue tous les humains, Rê dut lui faire préparer un breuvage spécial d'alcool coloré de rouge pour apaiser sa soif de sang. De cette façon, elle est remplacée par Hathor, déesse des festivités et de l’amour. C'est cette histoire qui était répétée lors d'un festival de l'ancienne Égypte où l'alcool était consommé de façon délibérément excessive!

Cependant, l'initié peut gagner ses faveurs à condition de vaincre ses propres peurs ; car malgré sa violence, la déesse détient le pouvoir de guérison, ce qui l'a consacrée déesse des médecins.

Sachez enfin que si Mout peut se transformer en lionne aux griffes acérées, elle prend l’aspect plus généralement d'une femme coiffée de la couronne blanche ou d'un vautour. Drapée en vautour, elle veille sur les hommes et leur redonne la vie. Elle est alors la déesse vautour du sud de l'Égypte.

Le temple de Mout aurait été fondé par Hatchepsout puis remanié et agrandi par ses successeurs notamment Amenhotep III. De nombreuses statues ou parties de colosses datant de son règne y ont été retrouvées.

Enfin, la plus petite des trois enceintes est celle destinée au dieu Montou qui était le dieu de l'antique ville de la Haute-Égypte d’Hermonthis où il est lié à l'origine au culte du soleil. Il est représenté comme un homme à tête de faucon coiffé de deux grandes plumes, d'un disque solaire et de deux uræus. Un uræus est un cobra femelle représenté dressé, motif ornemental évoquant l'œil brûlant et protecteur de Rê, dans l'Égypte ancienne. Il est aussi un dieu guerrier et le protecteur des armes avant d’être supplanté par Amon.

Comme toujours, nous avons quelque temps à notre disposition pour prendre quelques photos et vidéos avant de quitter le site car la journée est loin d’être terminée et il nous faut reprendre le car pour aller vers l’aéroport, prendre le même avion qu’hier, avion qui, cette fois, nous mènera au Caire.

A l’arrivée au Caire, je suis surprise de voir cet immense aéroport très propre et moderne, ce qui, ma foi, est assez encourageant et me laisse presque supposer que j’avais tort de craindre cette grande ville! Toutefois, c’est une très longue marche avant de sortir de cet aéroport. De plus, nous devrons attendre car le fauteuil roulant d’une croisiériste a disparu l’on ne sait où entre Louxor et Le Caire! Après une attente assez longue et qui décalera le déroulement de la visite prévue, le fauteuil est enfin retrouvé et le car peut enfin partir.

Nous retrouvons le même système de mauvais temps que nous avions quitté à Louxor et cette fois je n’en suis pas fâchée car grâce à ce système, nous n’aurons pas à souffrir de la chaleur au Caire. Il y a des flaques d’eau sur le sol de marbre devant l’aéroport, indiquant qu’il a sans doute plu le matin ou la veille, mais, en ce qui nous concerne, nous n’aurons droit qu’à des nuages.

Et nous voilà en route, direction…les pyramides…tant attendues par nous tous! Mais, pour y aller, on doit traverser une partie du Caire et là, je ne vous dis que ça, j’ai eu le plus grand choc « culturel » de tous mes voyages! Jamais, au grand jamais, je n’avais pensé que la plus grande ville d’Afrique soit à ce point misérable!

Dans son compte-rendu, Marie-Claude a noté au sujet du Caire : « Plusieurs disent que le Caire est une poubelle à ciel ouvert, et c’est probablement vrai. » et ja 55 a écrit de son côté: « Le Caire est une ville de 16 millions d’habitants. C’en est épeurant de voir grouiller le monde qu’il y a partout. Ville très salle et pauvre. Quelques beaux quartiers dans le coin des embassades mais c’est à peu près tout. »

Eh bien, ceci résume bien ce que nous avons perçu du Caire. Notre ami P n’arrêtait pas de répéter que c’est un vrai dépotoir et que, bien qu’il ait été au courant de la pauvreté de cette ville, avant même d’y venir, il n’avait jamais imaginé que c’était misérable à ce point! Mon mari a la même réaction. Quant à mon amie J et moi, nous trouvons cette ville sale, très polluée et laide, tellement démoralisante que jamais nous ne voudrions y coucher ne serait-ce qu’un soir! Au milieu de cette mer d’immeubles tristes et sans charme, j’aperçois tout à coup un immeuble qui, lui, a une très belle architecture tout à fait intéressante. Il s’agit du « Four Seasons Hotel Cairo ». Mais, et là est le hic, c’est que dès que vous sortez de votre hôtel, à moins de 100 m, vous passez du grand luxe à une misère sale et déprimante au plus haut point.

Je suis très consciente que tous ne réagiront pas comme nous et ne trouveront peut-être rien à redire de cette ville si ce n’est que d’admettre qu’elle est sale et pauvre, sans en être vraiment affectés. Mais, nous quatre, nous en avons été vraiment affectés au point de ne plus vouloir revenir dans un pays pareil. J’ajouterai qu’au retour sur le bateau nous avons appris que certains croisiéristes sont même allés se plaindre au bureau des excursions pour dire que Celebrity ne les avait pas suffisamment avertis de la misère, pollution et saleté du Caire. Je pense que les gens qui ont été le plus désappointés sont ceux qui avaient pris une excursion de deux jours au Caire et qui ont dû y coucher!

On est encore sous le choc lorsqu’on arrive aux si célèbres pyramides du plateau de Gizeh. Les pyramides de tous les vestiges monumentaux légués par les Égyptiens de l'Antiquité, et notamment les trois grandes pyramides de Gizeh, sont à la fois les plus impressionnantes et les plus emblématiques de cette civilisation. Ces trois pyramides datent d’environ 2 600 à 2 500 av. J.-C. et tirent leurs noms des trois rois d’Égypte de la 4ième dynastie qui les firent élever :

1- Le roi d’Égypte Khéops, ou Chéops, fit élever la plus grande des pyramides de Gizeh.

2- Khéphren ou Chéphren, fils de Kheops, fit construire la deuxième pyramide de Gizeh.

3- Enfin, Mykérinos ou Mykerinus fit élever la troisième pyramide de Gizeh.

Si elle fut, à son origine, destinée au roi, l'idée d'une sépulture pyramidale fut rapidement reprise par les proches du souverain. Chéops semble avoir été le premier à autoriser ses femmes à se faire élever un tel tombeau. Tombeaux des rois, des reines et des grands personnages de l'État, la forme pyramidale de pierre accueille une ou plusieurs chambres internes reliées par des couloirs.

La grande pyramide de Chéops, édifiée au centre du vaste complexe funéraire se situant à Gizeh, est sans nul doute la plus célèbre. Ce complexe était composé d'un temple funéraire, de pyramides subsidiaires, d'annexes et d'une vaste nécropole de fonctionnaires contemporains du pharaon. Il est toutefois dominé par la « grande pyramide », Chéops, de fait la plus grande pyramide d'Égypte qui fut, jusqu'au début du 20ième siècle, le plus volumineux et le plus massif monument jamais construit. Elle est considérée, depuis au moins 2 000 ans, comme une des sept merveilles du monde antique, la seule d’ailleurs à avoir survécu jusqu’à nos jours. Les savants du 19ième siècle se jugeaient incapables de reproduire les prouesses techniques de la pyramide. Des théories pseudo-scientifiques, mystiques, voire farfelues sont alors apparues afin de tenter d'en percer les mystères.

Les données concernant ses dimensions exactes peuvent varier légèrement selon les sources, mais j’ai constaté que, concernant sa hauteur à l’origine, tous s’entendent pour donner le chiffre de 146,6 m, alors que les chiffres concernant les dimensions de sa base varient entre 227,5 m et 230,4 m selon les chercheurs. Ce qui est tout à fait extraordinaire est le fait que les faces sont orientées suivant les quatre points cardinaux avec une erreur de seulement 3' environ. Chaque bloc de pierre calcaire polie pèse en moyenne 2,5 tonnes.

Cette pyramide de Chéops a détenu le record de hauteur durant 4 000 ans. Il faut attendre jusque vers l’an 1310 pour battre ce record de hauteur, obtenu par les constructeurs de la cathédrale de Lincoln en Angleterre dont le sommet culmine à 160 m.

Tous ces chiffres sont fort impressionnants, mais, nous, que ressentons-nous devant cette pyramide, ou plutôt, « ces » pyramides puisqu’il ne faut pas oublier les autres qui font aussi partie du décor.

Je dirais que lorsque nous les apercevons du car, nous sommes tous prêts à admettre que la plus grande des trois pyramides, Chéops, est celle du milieu car, définitivement, au premier regard c’est la plus haute des trois. Or, celle du milieu est Chéphren et non pas Chéops! La guide explique alors que légèrement plus petite que celle de Chéops, la pyramide de Chéphren, dont la hauteur d’origine est de 143,5 m, paraît pourtant plus haute car elle est érigée sur une proéminence rocheuse avec un angle d'inclinaison supérieur à celui de la grande pyramide. Ajoutez à cela que la pyramide de Chéops a perdu aussi un peu de sa hauteur avec le temps, n’étant plus maintenant qu’à 137 m au lieu des 147 m d’origine.

La plus petite des pyramides, Mykérinos, d’une hauteur primitive de 66,5 m, est facilement identifiable tout d’abord en raison de sa taille et de plus, parce qu’on y voit trois petites pyramides de reines bâties sur le flanc sud de la pyramide du roi.

Le car fait un premier arrêt sur le plateau de Gizeh pour nous permettre d’avoir une vue lointaine d’ensemble des trois pyramides. L’ensemble est beau et harmonieux, cela va sans dire, mais je ne ressens pas le choc émotionnel auquel je m’attendais. Peut-être que cela est dû en partie au fait que voyant de loin les pyramides, elles sont moins impressionnantes parce que plus petites?! Peut-être aussi parce que, à force de les voir en images ou en films, je m’y suis tellement habituée que l’effet de nouveauté ne joue pas?! Peut-être aussi suis-je dérangée par cette vue du Caire qui se détache en arrière-plan, Caire si pollué que cela se voit dans l’atmosphère?! Je ne saurais dire au juste mais, plus tard, au retour de l’excursion, lorsque j’ai dit cela à mon mari, presque gênée de faire une telle confession!, il m’a dit que lui aussi n’avait pas été impressionné comme il avait imaginé l’être… et pourtant, c’est lui qui, de nous deux, en rêvait le plus de ce moment! Pour être tout à fait franche, j’ai préféré la Vallée des rois, Louxor et Karnak…mais ce n’est que mon impression et rien d’autre! Quoiqu’il en soit, cela ne m’empêche pas de prendre quelques photos et vidéos pour nous souvenir de ce moment.

Un second arrêt est prévu près de la pyramide de Chéphren. Il y a quelque moment libre pour faire un tour de chameau, encore qu’il s’agisse plutôt de dromadaire, et/ou d’aller faire un petit tour à l’intérieur de la pyramide. Nos amis et nous ne ferons ni l’un ni l’autre. Nous descendons du car pour encore une fois filmer et photographier, mais, le vent s’étant fortement levé et le sable commençant à nous aveugler, nous remontons rapidement dans le car et regardons le tout à travers les vitres. Cela nous donne une petite idée de ce que doit être une tempête de sable…vraiment pas très drôle!

Enfin nous repartons pour le dernier arrêt, et là j’ai envie de dire, à tout seigneur, tout honneur, car voici, cher lecteur, sa majesté le grand Sphinx de Gizeh qui apparaît devant nos yeux! Taillé dans le roc, il a une tête d’homme sur un corps de lion. Il mesure 75 m de longueur et 20 m de hauteur. Derrière lui se découpe la pyramide de Chéphren et certains spécialistes pensent qu’il faisait peut-être parti du complexe funéraire de Chéphren, encore que l’on ne sait pas encore s’il a été taillé sous les pharaons Chéops et Chéphren ou bien avant leur règne….ce qui ajoute encore à son mystère! Il est aussi surnommé par les Arabes « Abou al-Hôl », « père de la terreur ».

Comme il me plaît beaucoup, je ne peux m’empêcher de vous donner quelques renseignements trouvés à son sujet.

Le temps a gravement abîmé le grand Sphinx, en particulier à cause de l'érosion provoquée par le sable qui s'amoncelle constamment et qui a provoqué les « vagues » qui recouvrent maintenant tout le corps. Plusieurs fois, le Sphinx a dû être désensablé, le dernier désensablement date de 1925.

L'homme est également responsable de mutilations, notamment en ce qui concerne son sourire énigmatique, abîmé par des coups de canon ordonnés par un cheïkh du 14ième siècle. Que ces tirs au canon cassèrent la barbe postiche et le nez n'a jamais été démontré. La barbe est au British Museum, qui refuse de la rendre à l'Égypte, et le nez n'a pas été retrouvé!

Une partie de l'épaule droite s'étant effondrée en 1988, son cou étant fragile, des travaux pour sauver le Sphinx eurent lieu dès 1989. Depuis avril 2006, une restauration du grand Sphinx est entreprise, espérant rectifier des erreurs, comme par exemple l’utilisation de ciment pour reconstituer la statue, des précédentes restaurations du monument.

La légende voulait que le nez du sphinx ait été détruit par un boulet de canon mal tiré des soldats de Napoléon Bonaparte lors de la campagne d'Égypte. Les experts affirment que quand on connaît le travail effectué par Bonaparte pour répertorier toutes les manifestations artistiques d'Égypte, on se rend compte du caractère purement légendaire de ces affirmations! Dans un discours en 1995, le militant noir américain Louis Farrakhan reprend cette légende, dans un contexte afrocentriste, estimant que « La suprématie des Blancs a conduit Napoléon à détruire le nez du Sphinx parce qu'il rappelait trop la majesté de l'homme noir ».

Les historiens avaient longtemps considéré que les responsables de la mutilation du nez du sphinx étaient les Mamelouks qui ont occupé l'Égypte pendant plusieurs siècles avant d'être battus par les troupes de Bonaparte. Des gravures datant d'avant la campagne d'Égypte montrent d'ailleurs le sphinx dépourvu de son nez, ce qui confirme que la mutilation a précédé l'arrivée des soldats français.

En 1980, l'historien allemand Ulrich Haarmann, s'appuyant sur les témoignages de plusieurs auteurs arabes du Moyen Âge, comme Ahmad al-Maqrîzî et Rashidi, a révélé que le visage du Sphinx fut endommagé en 1378 par Mohammed Sa'im al-Dahr, un musulman fanatique qui voulait détruire ce qu'il considérait comme une idole païenne, s'attaquant en particulier au nez et aux oreilles. Cependant, dès le 10ième siècle, des auteurs arabes signalaient que le nez était endommagé par suite de fureurs iconoclastes. Enfin, une étude archéologique complète effectuée récemment par l'archéologue Mark Lehner, montre des traces très nettes de destruction par outil à une époque qui se situerait entre le 3ième et le 10ième siècle.

Et nous, qui ignorons tous ça, nous admirons le grand Sphinx dans toute sa majestueuse beauté qui, à mes yeux du moins, est entourée d’une aura de mystère que l’on ressent bien… malgré tous ces touristes qui cherchent le moment le plus favorable pour se faire prendre en photo à ses côtés!

En quittant le site, nous entrons à nouveau dans la ville pour aller manger è l’hôtel Méridien. Le buffet n’avait rien de remarquable, et encore je suis aimable en ne disant que cela!, mais peut-être est-ce dû, en partie du moins, au fait que nous avions un gros retard sur l’horaire prévu.

Malgré le retard, la guide tient à nous amener à l’un des nombreux instituts de papyrus qui sont des boutiques qui disposent d'un atelier et d'un démonstrateur. Une boutique de souvenirs attenante propose des souvenirs de toutes sortes allant des babioles bon marché jusqu’à des objets de haute qualité de très bon goût…bref, de quoi satisfaire tous et chacun. Nous y faisons quelques achats intéressants.

En attendant le retour de tous les passagers dans le car, nous observons la rue et cette très intense et folle circulation dans des voitures quasi impossible à décrire! Quand j’essaie de prendre un petit bout de film, je suis très surprise et je dirais ravie de voir que beaucoup me sourient et m’envoient la main alors qu’ils sont entassés comme des sardines dans les voitures ou agglutinés dans les bus! Ce simple petit sourire donne beaucoup à réfléchir! Ce qui nous frappe également, c’est le fait que nous voyons très peu de femmes dans les rues. La guide nous dit que les femmes sont soit au travail, soit à la maison et qu’elles ont l’habitude de sortir surtout le soir pour les courses.

Et, enfin, tout le monde étant à bord, nous partons pour notre dernier arrêt de la journée, le Musée du Caire.

Le musée égyptien du Caire est situé en plein centre de la ville, place Tahrir ; c’est l’un des plus grands musées du monde entièrement consacré à l’antiquité égyptienne. Construit sur les plans de l'architecte français Marcel Dourgnon et inauguré en 1902, au cœur du Caire moderne, le musée égyptien aura reçu plus de cent millions de visiteurs au cours du 20ième siècle. Plus de 160 000 objets sont exposés mais le clou est bien sûr le trésor de Toutânkhamon.

La guide propose à ceux qui le désirent de faire avec elle une visite du musée, mais comme elle nous laisse libres, nous préférons, nos amis et nous, aller seuls visiter le trésor de Toutânkhamon.

Et là, dès l’entrée dans le musée, nouveau et dernier gros choc! Jamais de toute ma vie, je n’ai vu un musée aussi vétuste. J’ai l’impression de me répéter mais vraiment ça nous fend le cœur! Comme nous sommes vers la fin de l’après-midi, au moment où la lumière du jour décline, la lumière extérieure entre peu par les fenêtres et comme l’éclairage intérieur est plus qu’inadéquat, le musée dégage une impression de tristesse avec tant d’œuvres si mal exposées qu’on les croirait mises aux oubliettes!

J.P. Corteggiani, dans « L'Égypte des pharaons au Musée du Caire – 1986 » a écrit le texte suivant : « Tel qu'il est, le musée pose à l'heure actuelle un certain nombre de problèmes. Le plus évident est celui de son encombrement, et donc de la présentation des objets qui souffre de la trop grande richesse des collections ; bien des pièces, qu'on ne voit pas parce qu'elles sont reléguées dans la pénombre d'un haut de vitrine, feraient la joie d'un conservateur de musée en Europe ou en Amérique.
On parle depuis très longtemps de la construction d'un nouveau musée où ne seraient présentés, dans les meilleures conditions, que les chefs-d'oeuvre les plus remarquables. … il s'agit avant tout de climatiser les salles d'exposition, de réduire l'entassement des objets en utilisant les salles de réserves du rez-de-chaussée et de second étage comme salles de présentation, de mettre en valeur les monuments par des éclairages appropriés et, enfin, d'installer un système de protection contre le vol et l'incendie. »

La vétusté du musée que nous voyons en 2009, montre bien que rien n’a encore été réalisé de ce beau projet. Pour trouver le trésor de Toutânkhamon, il nous faut traverser plusieurs salles ce qui nous donne l’occasion de voir à quel point l’entretien fait défaut, comme par exemple des petits cadenas, dont un enfant d’ici ne voudrait même pas pour son casier d’école, servent à « protéger! » des pièces de collection étalées sous une vitrine plus que poussiéreuse etc…

De fait, les seules œuvres vraiment mises en valeur sont celles du trésor de Toutânkhamon, trésor remarquablement beau provenant de sa tombe qui a été découverte, dans un état presque intact, le 4 novembre 1922 par le chercheur britannique Howard Carter.

Toutânkhamon serait né vers 1345 av. J.-C. et mort vers 1327 av. J.-C., après un court règne qui dure entre 8 à 9 ans, et lorsqu’il devient roi il n’a lui-même que 9 ou 10 ans. Selon les chercheurs, il est peut-être le fils d'Akhénaton et de son épouse, Nefertiti, ses origines toutefois restant, encore de nos jours, très obscures. Lorsque l'archéologue Carter découvre sa sépulture et ses incroyables richesses, il offre à ce jeune souverain, au règne bien effacé, l'occasion unique d'entrer dans l'histoire.

De fait, son nom de naissance serait Toutânkhaton, et il serait né à Thèbes ou à Amarna où il grandit dans le cercle de la famille royale. Son nom signifie « L'image vivante du dieu Aton », c'est-à-dire une réincarnation terrestre d'Aton.

Sur les raisons de sa mort, nous ne savons rien si ce n'est que l'examen de sa momie a révélé une blessure au bas du crâne qui pourrait laisser supposer qu'il n'est pas mort d'une mort naturelle. Certains vont même jusqu'à avancer que son décès aurait été provoqué par des coups à l'arrière du crâne donnés par quelqu'un agissant sur l'ordre d'un de ses deux successeurs. Les derniers indices relevés lors d'un examen au scanner de la momie, en février/mars 2005, écartent la piste d'un coup sur la tête car la blessure sur la tête était en réalité une erreur de la part des embaumeurs, dû à leur travail hâtif, et laissent plutôt supposer qu'il serait mort des suites d'une infection généralisée provoquée par une plaie au niveau des jambes car il existe une fracture de l'extrémité inférieure du fémur gauche, avec des signes d'infection locale. On peut donc conclure que la cause de sa mort demeure toujours mystérieuse à ce jour,… blessure consécutive à un accident? …à une tentative de meurtre ? …ou à un combat?...

Le fabuleux trésor retrouvé dans la tombe de Toutânkhamon, qui est l'une des seules sépultures à avoir été découverte intacte, laisse augurer de la richesse des autres tombeaux dans leur état d'origine, à jamais perdu.

Selon le journal de Carter, la tombe de Toutânkhamon recelait 171 objets : du mobilier, dont un splendide trône, plusieurs lits, dont un surprenant lit aux deux longues vaches dorées, qui témoignent d'une habileté technique rarement égalée dans la suite des temps, des bijoux, des statuettes, têtes et masques, des cannes, des vases, des éventails, etc…

Malgré les nombreux visiteurs du musée, nous avons la possibilité de nous approcher pour admirer à notre guise quelques objets du fabuleux trésor. Tout est d’un tel raffinement et d’une telle beauté que cette visite à elle seule mériterait que l’on s’y attarde plusieurs heures! Nous sommes toutefois heureux de profiter de ces moments uniques simplement avec nos amis, sans groupe et sans guide. Parfois, mieux vaut laisser place à l’admiration qu’aux explications!... qui, elles, pourront venir par la suite.

Une petite anecdote concernant une incertitude encore présente sur le magnifique sarcophage. Le sarcophage de Toutânkhamon possède des déesses ailées sculptées à ses angles, ce qui est commun aux sépultures masculines. En revanche il a été découvert qu'à l'origine il n'y avait pas d'ailes sous les bras des déesses et qu'elles ont été rajoutées par la suite lors du placement du défunt ce qui fait supposer à certains que le sarcophage original n'était peut-être pas destiné à Toutânkhamon, mais à une reine.

Après ces moments inoubliables, la nature se rappelle à nous car il faudra bien revenir au bateau, soit environ trois heures de route à faire et donc, avant de partir, penser à faire une « pause-pipi »… eh oui, encore une! Et là, dernier choc car ce n’est plus le trône de Toutânkhamon qui nous attend mais un trône tellement sale et dégueulasse que mon amie J refuse carrément de s’y asseoir. La dure réalité du Caire nous rattrape donc même dans son célèbre musée!

Puis, c’est le long retour en car vers Alexandrie. Moi qui pensais pouvoir me reposer dans le car, ce sera pour plus tard, car c’est le moment de la distribution des prix…entendez par là que tous ceux qui avaient passé des commandes de bijoux, tee-shirts etc… reçoivent enfin leurs marchandises. Il semble que dans l’ensemble, les gens soient satisfaits, mais, comme toujours, il y a quelques problèmes dont deux avec les gens qui sont juste en avant de nos sièges. Le monsieur devant moi est déçu de son tee-shirt et vraiment je le comprends! En effet, ce monsieur est d’un bon gabarit, j’en conviens, et je ne sais pas quelle taille il a commandé mais on lui a apporté un tee-shirt dans lequel non seulement il y a de la place pour mon mari et moi-même, mais on pourrait même y rajouter notre amie J! Lorsqu’il place le tee-shirt devant lui, ça fait tellement large que je crois rêver. En plus, sur le banc opposé, toujours devant nous, une croisiériste se plaint car dans le cartouche qu’elle a commandé, il manque une lettre de son prénom. Donc, les deux appellent la guide qui, après ces deux longues journées, commence elle-même à être épuisée et qui discutaille encore malgré tout avec ces deux mécontents! J’ai l’impression que d’ici quelques instants j’aurai devant moi la nouvelle vedette de « Femmes au bord de la crise de nerfs »… version égyptienne, il va sans dire!!! Le tee-shirt et le cartouche ont été ramassés finalement par la guide, et après des coups de téléphone, je pense que l’on devait leur livrer la nouvelle marchandise à Alexandrie. Mais, je ne sais pas comment le tout s’est terminé.

Ce que je sais c’est que nous sommes arrivés vers 22 heures 30 au bateau. N’oubliez pas que nous étions levés depuis 4 heures du matin! Nous étions plus morts que vifs d’autant plus d’ailleurs que la route entre le Caire et Alexandrie est terrible! Et pour sortir du Caire, pardon, mais c’est toute une histoire et plus triste que jamais car le soir la ville est carrément sinistre avec tous ces immeubles noirs, presque personne ne semblant utiliser l’électricité, trop chère sans doute!

Mais, enfin, oui, nous voilà de retour sains et saufs! Je dis cela parce que mon mari était tellement épuisé que sur la passerelle il a failli tomber à la renverse. C’est moi qui, heureusement, derrière lui, l’ai reçu dans mes bras! Deux employés du bateau se sont précipités pour nous venir en aide mais je remercie le Ciel d’avoir été au bon endroit au bon moment!

Un buffet nous attend au Café et, sans faire d’excès, nous allons prendre un petit repas chaud, en compagnie de nos amis J et P ainsi que C et B que nous retrouvons avec plaisir et qui nous parlent des excursions qu’ils ont faites.

Puis, après cela, je vous assure que nous sommes tous heureux de nous mettre au lit en pensant que demain une belle journée en mer nous attend… plus que nécessaire après ce que nous venons de vivre au cours de ces deux jours en Égypte!

Pour les photos :
http://picasaweb.google.ca/Oumledauphin ... 2009Egypte#
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Égypte

Message par Marine » mer., 20 janv. 2010, 21:35

Quelle belle visite de l'Égypte antique, et quelle leçon d'histoire :!: Oum, grâce à vous, j'ai vu ce que voulais voir en Égype, et je n'ai pas eu à subir la chaleur, la pollution et la misère. Vos explications et vos photos sont remarquables.

Quand j'étais jeune, je rêvais d'aller visiter l'Égypte antique. J'assistais à des conférences des "Grands Explorateurs" qui nous présentaient des diapositives et nous racontaient leur expérience. Finalement, j'aurais dû y aller à ce moment là. Aujourd'hui, je pense un peu comme vous. Je veux bien faire de beaux voyages culturels, mais il y a quelques endroits ou je ne mettrai jamais les pieds. Mais grâce à des gens qui comme vous nous renseignent et nous font connaître les trésors que recellent ces pays, c'est comme si nous y étions, mais de façon virtuelle.

C'est toujours très intéressant de vous lire.

Merci encore pour cette belle visite.

Marine :sailor: :sailor:
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Message par Marie-Claude » jeu., 21 janv. 2010, 20:27

Bonsoir Oum!

Je le redis... vous avez été très courageux (vous, votre mari et amis) de faire cette excursion de 2 jours... vraiment, l'horaire était vraiment chargé, mais vous avez pu voir l'essentiel dans ces deux jours!

Et moi qui croyais que c'était Obélix qui avait fait tomber le nez du Sphinx... ;)

Votre conclusion fait écho aux commentaires de ma mère... elle refuse de passer la nuit au Caire lors de notre prochaine croisière (enfin en novembre prochain)... Elle a accepté de faire une excursion à Alexandrie pour aller voir la bibliothèque et le palais, mais elle a assez vu le Caire!!! On tentera donc de se trouver quelques chose à voir à Port Said! Pas question que j'aille au Caire toute seule...

Merci encore pour ce récit et ces photos fantastiques!
Quel sera la prochaine escale??
A venir: ???

Croisières passées avec 296 jours en mer:
28 ) 2013, 12 décembre - Explorer of the Seas - Caraïbes - 10 jours
27) 2013, 24 octobre - Celebrity Infinity - Transatlantique Harwich à Miami - 14 jours http://bit.ly/1qVO5DG
26) 2013, 14 juillet - Celebrity Summit - Bermudes - 7 jours http://bit.ly/GzFYqY
25) 2013, 17 Mars - Celebrity Infinity - Amérique du Sud et Canal Panama - 15 jours http://bit.ly/18LXcey
24) 2012, 12 Octobre - Brilliance OTS - Québec à Québec (Terre-neuve, St-Pierre Miquelon, Maritimes) - 10 jrs http://bit.ly/1c1Q4hm
23) 2012 Mai - Celebrity Silhouette - Méditerranée et Adriatique - 13 jours http://bit.ly/1brWdAJ
22) 2011 Octobre - Celebrity Silhouette - Terre Sainte - 12 jrs:http://bit.ly/19TExKW
21) 2010 Décembre - Emerald Princess - Jour de l'An - Caraïbes Sud - 10 jrs: http://bit.ly/1g1to0P
20) 2010 Octobre - Celebrity Equinox - Transatlantique Rome-FLL - 16 jrs: http://bit.ly/15Hps3m
19) 2010 Juin - Azamara Journey - Fjords Norvégiens - 12 jrs: http://bit.ly/17pu4td
18 ) 2009 Octobre - Azamara Quest - Grèce, Turquie, Egypte, Rome - 14 jrs: http://bit.ly/GzAmwO
17) 2009 Janvier - Azamara Quest - Asie, 14 jrs: http://bit.ly/GzG0zh
16) 2008 Août - Princess Sea - Transatlantique Norvège, Islande, Groenland - 14 jrs: http://bit.ly/1520uct
15) 2008 Avril - Navigator of the Seas - Transatlantique Bermudes, Portugal, Espagne - 14 jrs: http://bit.ly/18LXVwg
14) 2007 Décembre - Princess Emerald - Caraïbes du Sud - 10 jrs: http://bit.ly/19fJzGt
13) 2007 Octobre - Serenade of the Seas - Hawaii - 15 jrs: http://bit.ly/16Fdwjr
12) 2007 Février - Princess Golden - Amérique du Sud et Cap Horn - 12 jrs: http://bit.ly/19VOUzf
11) 2006 Août - Princess Golden - Iles britanniques - 10 jrs: http://bit.ly/1520GrY
10) 2005 Novembre - NCL Star - Riviera mexicaine - 8 jrs: http://bit.ly/1hj6G1X / http://bit.ly/1c1QVyF
9) 2005 Mai - HAL Rotterdam - Mediterranée - 12 jrs: http://bit.ly/15HpQi8
8 ) 2005 Janvier - Costa Magica - Egypte, Turquie, Chypre et Grèce - 10 jrs
7) 2004 Août - HAL Zuiderdam - Caraïbes de l'est - 7 jrs
6) 2004 Mai - Princess Sun - Alaska - 7 jrs
5) 2003 Mai - Princess Regal - Baltique Russie - 12 jrs
4) 2002 Décembre - Celebrity Constellation - Caraïbes du sud - 7 jrs
3) 2001 Octobre - Princess Golden - Caraïbes de l'est - 7 jrs
2) 2001 Mars - Carnival Sensation - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs
1) 1999 Avril - Costa Romantica - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs


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Message par Oum » jeu., 21 janv. 2010, 22:03

Marine,

Je suis vraiment contente que mon compte-rendu sur l'Égypte vous ait intéressée et que, grâce à lui, vous ayez fait quelques belles découvertes. Je dois dire que, en ce qui concerne l'Égypte, c'était un gros morceau et, à dire vrai, je ne savais où m'arrêter dans toutes mes explications! Heureusement que mon mari passe derrière moi et fait son travail de "correcteur" avec grand sérieux. Je lui ai donc fait lire votre commentaire et il en était tout heureux!

Marie-Claude,

Avec tout ce que l'on suppose concernant le nez du grand Sphinx, il me semble que l'hypothèse que ce soit Obélix le coupable ne me semble pas si idiote!!! :lol:

Par ailleurs, je ne sais pas si nous avons été courageux, encore que le vétérinaire de ma chatte m'a dit la même chose que vous, mais, moi, je n'ai pas cette impression...peut-être parce que, après tout, tout s'est déroulé correctement et puis, également, nous avions l'agréable compagnie de nos amis?! Allez savoir!

J'ai vu sur le site de Celebrity, et sans doute Azamara fera de même, qu'on offrait une excursion d'une journée à Louxor et la Vallée des rois, cela vous tenterait-il avec votre maman? Je sais, c'est long car ça dure 14 heures, mais vous auriez quelques heures de repos dans l'avion entre Louxor et Alexandrie qui, croyez-moi est mieux que le car entre le Caire et Alexandrie. L'avantage c'est que vous verriez ce que l'Égypte a de mieux à vous offrir, et pas de Caire.

La prochaine escale est Naples, donc, à priori compte-rendu plus court...ouf!...encore que, on ne sait jamais avec moi car je m'interdis de me fixer des limites. J'écoute mon coeur et mes souvenirs, un point c'est tout!
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Message par Oum » mar., 26 janv. 2010, 12:40

2 au 5 novembre. Jours de mer, Naples et Rome.


Après la gamme d’émotions de toutes sortes vécues pendant nos deux jours en Égypte, nous étions bien heureux d’avoir, non pas un, mais deux jours en mer. Et cela, d’autant plus que, dès le lendemain du départ d’Égypte, je me suis réveillée avec ce que j’appellerais un vilain rhume… mais qu’un médecin tunisien avait, il y a quelques années, qualifié de mal du désert. Eh oui, il disait que certaines personnes étaient très sensibles au désert, aux poussières de sable sans doute, et en revenaient malades. C’était non seulement mon cas, mais aussi celui de notre ami P qui lui, le pauvre, me semblait encore en plus piteux état que moi. Heureusement que j’avais prévu le coup et avait en ma possession tous les médicaments nécessaires, mais encore faut-il leur laisser le temps d’agir. Sachant que je suis très sensible de la gorge, j’aurais dû être plus prudente et même porter un masque!

Dans ces conditions, les deux jours de mer sont vraiment deux jours de repos, malheureusement sous les gros nuages gris et la pluie qui continuent à nous accompagner et ne veulent en aucun cas céder leur place au soleil!

Le 4 novembre au matin, l’Equinox accoste à Naples où nous devrons nous contenter de chanter dans notre coeur « ‘O Sole Mio » à défaut de le voir, ce beau soleil napolitain! Malgré cela, nous sommes heureux car, en cette dernière journée de croisière, nous avons choisi tous les six de faire la même excursion « Sorrento & The Amalfi Drive ».

Comme je suis plutôt patraque, je suis très heureuse nous ayons choisi cette excursion, que mon mari et moi faisons d’ailleurs pour la troisième fois, excursion longue, puisque d’une durée de 9 heures, mais qui a l’avantage de ne pas avoir beaucoup de marche obligatoire.

Comme je savais que, pour avoir vue directement sur la mer tout au long de l’excursion il fallait être assis du côté opposé au chauffeur, nous avons choisi nos sièges dans le car en conséquence. Les gens qui ne le savent pas pensent que nous revenons par la même route, alors que non, le retour après avoir traversé la Côte Amalfitaine, se fait par une autoroute qui passe derrière tous les villages et où il n’y a rien à voir. Soyez donc prévenus si un jour vous choisissez de faire une excursion semblable.

Nous partons donc avec un premier grand arrêt prévu dans la ville de Sorrento, après avoir fait, en route, un petit arrêt photo pour garder un souvenir de la magnifique vue de la péninsule de Sorrento qui s’offre à nos regards. C’est très beau…même sous ces gros nuages gris!

En effet, en quittant Naples pour aller à la ville de Sorrento, nous passons par la péninsule de Sorrento qui s’avance dans la mer Méditerranée offrant un paysage des plus charmeur où collines basses et belles montagnes se succèdent de manière très harmonieuse. La région a été très développée par l’homme, mais, heureusement, non défigurée! Les zones plus inaccessibles ont été transformées, de façon très réussie, en terrasses en paliers descendant vers la mer, sur lesquelles sont cultivés orangers, citronniers, oliviers et vignes. Bref, c’est une terre de couleurs et de parfums, envoûtante avec ces côtes découpées et ses plateaux verdoyants face à une mer bleue idyllique, sans oublier ses si jolies et séduisantes petites villes!

Le nom de Sorrento dériverait du mot latin « Surrentum » qui lui-même viendrait de « surreo », c’est-à-dire converge, ceci faisant référence aux différents cours d’eau qui convergent à cet endroit après être descendus des hauteurs. Le nom, selon une hypothèse plus fantaisiste, mais que je préfère, serait lié aux sirènes légendaires peuplant ces lieux, celles qui avaient tenté d’ensorceler Ulysse.

Cette terre fut aimée par les Espagnols qui la gouvernèrent pendant l’Époque moderne, et l’exploitèrent pour sa richesse de fruits, poissons, viandes etc… Des intellectuels venus de toute l'Europe, comme par exemple Nietzsche et Ibsen, y séjournèrent en inaugurant le goût de vivre en villa, faisant de la région une destination convoitée pour un tourisme exclusif. De nos jours, villas aristocratiques et prestigieux hôtels font encore partie du décor de cette magnifique région, sans doute l’une des plus célèbres d’Italie.

La ville de Sorrento, à pic sur la mer, entourée de ses collines, est depuis longtemps devenue ville internationale, avec son centre historique, sa marine, ses plantations d’agrumes…et son charme fou! D’ailleurs, sa situation géographique en fait le point de départ idéal pour plusieurs excursions: Pompéi, Paestum, Naples et Vésuve, Capri et Ischia, Positano etc…

C’est ici à Sorrento qu’est né l'auteur de « La Jérusalem délivrée », le poète Torquato Tasso, dont la Piazza Tasso immortalise le nom. « La Jérusalem délivrée», « La Gerusalemme liberata » est un poème épique écrit en 1581 retraçant un récit largement de fiction de la Première Croisade, au cours de laquelle les chevaliers chrétiens menés par Godefroy de Bouillon combattent les Musulmans afin de lever le Siège de Jérusalem.

Je suis certaine que plusieurs d’entre vous avez déjà entendu "Torna a Surriento", composée par Ernesto De Curtis sur des paroles de son frère Giambattista, ou l’une de ses nombreuses versions « Come Back to Sorrento », célèbre chanson napolitaine connaissant autant de succès dans sa version originale, avec des interprètes comme Caruso, Pavarotti etc… que dans des versions plus modernes, comme celle d’Elvis Presley, après avoir été un gros succès de crooners tels que Dean Martin etc…
Et là, je n’ai pas encore parlé du shopping intéressant que vous pouvez faire dans cette jolie ville…parlez-en à Marie-Claude et sa maman! Et la liqueur limoncello, célèbre dans toute la région et même au-delà!

Bref, une petite heure de visite à Sorrento devait passer vite, très vite! Surtout que, en ce qui me concerne, je m’étais jurée de venir y faire mon petit pèlerinage. Eh oui, je voulais absolument revoir un de mes hôtels favoris où nous avions eu le bonheur de passer deux semaines il y a quelques années déjà, car je voulais filmer ses jardins et l’extérieur de ses bâtiments….sans compter que j’étais « fière » de pouvoir le montrer à mes amis…oh! orgueil quand tu nous tiens!!! Il s’agit du « Grand Hotel Excelsior Vittoria », celui-là même que vous pouvez admirer sur une photo prise par Marie-Claude, depuis la mer, car son bateau avait jeté l’ancre juste en face de la falaise sur laquelle est juchée ce magnifique hôtel. De plus, je pense que, tout comme nous, Marie-Claude a beaucoup apprécié ses beaux jardins si j’en juge par ses photos.

L’Excelsior Vittoria remonte à 1834, date à laquelle l’Italie n’était pas encore unifiée. Il jouit d’une position tout à fait hors du commun avec une vue magnifique sur la Baie de Naples et le Vésuve. Il se pourrait même que l’empereur romain Auguste ait possédé une villa à cet endroit même. Dans cet établissement à l’atmosphère élégante et raffinée, tout est décoré avec goût et rien, mais absolument rien, n’est tape-à-l’œil! Pas surprenant que tant de célébrités l’aient choisi comme lieu de séjour, comme, par exemple, le grand Caruso qui y avait une suite qu’il occupait encore d’ailleurs une semaine avant son décès, selon ce que nous avait dit le concierge de l’hôtel. J’imagine aussi que les passages de Sophia Loren et Marilyn Monroe ont dû attirer tous les paparazzis du coin et d’ailleurs! Mais, selon moi, ce qui cadre le mieux avec le décor de l’hôtel ce sont les héroïnes de Marcel Proust…oui, cet hôtel a tout à fait le charme proustien, version italienne! De plus, cet hôtel est tout à fait caractéristique de ce que cette région italienne a de plus caractéristique et beau à vous offrir.

Après, donc, ce petit pèlerinage, ma mission étant accomplie, il ne reste plus qu’à flâner au milieu des petites rues animées de la ville, avec nos amis, et, à voir toutes les décorations de Noël déjà sorties, nous réalisons que, eh oui, malgré les fleurs, les citronniers etc… nous sommes début novembre. Nos amis ont beaucoup apprécié cette jolie ville et c’est dans la bonne humeur que nous reprenons le car pour longer la célèbre Côte Amalfitaine.

La Côte Amalfitaine, en italien Costiera amalfitana, est une section du littoral de la péninsule de Sorrento qui s’étend de Positano, à l'ouest, à Vietri sul Mare, à l'est, sur environ 25 km de côte du golfe de Salerne, connue dans le monde entier pour son relief très accidenté, la beauté de ses paysages, ses villages pittoresques, sa grande diversité. Elle tire son nom de la ville d'Amalfi, cœur géographique et historique de la Côte.
L’une des plus jolies petites villes de cette côte rocheuse spectaculaire est Positano, à une vingtaine de kilomètres de Sorrento, aussi, avons-nous droit à un arrêt pour prendre quelques photos tout en admirant la vue.

La beauté de Positano vient en partie de ce que cette ville, certains diront village, est bâtie de part et d’autre d’une étroite vallée dont les abords côtiers sont parmi les plus photogéniques de la Côte Amalfitaine. On y voit également d’innombrables « perrons », ou escaliers, très typiques de l’endroit, qui partant du haut de la ville, coupent les ruelles pour descendre jusqu’à la plage.

Selon la légende, Positano a été fondée par le dieu Neptune quand il est tombé amoureux de la nymphe Pasitea. On raconte aussi que Positano aurait été fondée par des habitants de Paestum qui fuyaient une razzia des Sarrasins. Mais, des vestiges retrouvés sont une preuve que le site fut occupé beaucoup plus anciennement et que c’était déjà un lieu de villégiature sous l’empire romain, comme l’atteste la découverte de villas, dont l’une retrouvée en 2004.

Aux 16ième et 17ième siècles, Positano était un port prospère de la République d’Amalfi.

Mais, dès la moitié du 19ième siècle, la ville a connu des périodes difficiles et plus de la moitié de ses habitants a émigré, surtout aux Etats-Unis.

Pendant la première partie du 20ième siècle, Positano n’était plus qu’un village de pêcheurs, relativement pauvre. Puis, il a commencé à attirer un nombre croissant de touristes à partir des années 50 de sorte qu’aujourd’hui, le tourisme est son industrie principale…et souvent on parle ici de tourisme de luxe.

Pour le lunch, nous avons droit à un repas, très bon d’ailleurs, dans un restaurant d’un bel hôtel en bord de mer. Dommage que la pluie soit au rendez-vous et que nous ne puissions pas profiter de la terrasse pour manger à l’extérieur, car, encore une fois, la pluie est au rendez-vous, mais cette fois elle ne durera que le temps du repas…tant mieux.
Comme je suis toujours patraque, je demande à mon mari qui, tel le dieu Amon transformé en Amon-Rê!, s’est transformé en mari-pharmacien, je lui demande donc s’il a un cachet de tylénol parmi tout son assortiment de pilules qu’il traîne toujours avec lui. Mais, bien sûr, me répond-il, qu’il en a des cachets de tylénol… et d’ailleurs, il m’en offre deux. Je lui dis que je vais commencer par « un » seul cachet et qu’on verra plus tard. Et quand ce « plus tard » est arrivé, mon mari transformé cette fois en mari-infirmier qui veille sur moi, me demanda si je me sentais mieux. Je répondis que non, le cachet de tylénol n’avait pas été très efficace, sous-entendu qu’il n’avait apporté aucun soulagement. Alors, il farfouilla de nouveau dans son assortiment de pilules, qu’il semble d’ailleurs connaître par cœur!, pour me donner un nouveau cachet, et là, il s’aperçut que, eh bien, il avait fait une petite erreur le midi et m’avait donné de l’immodium au lieu du tylénol! Heureusement encore que je n’avais pris qu’un seul cachet!

Pour en revenir à l’excursion, notre dernier arrêt avec temps libre s’est fait dans la ville d’Amalfi, celle-là même qui donne son nom à la Côte. La ville est implantée sur les parois et au fond d'une gorge s'ouvrant sur le port et dominée par le mont Cerreto qui culmine à 1 315 m.

Les premières mentions d'Amalfi remontent au 6ième siècle. La ville devint rapidement une puissance maritime faisant le commerce des céréales, du sel et des esclaves, exportant du bois de construction vers l'Égypte et la Syrie et important en occident les soieries de l'Empire byzantin. Les marins d'Amalfi, les premiers d'Occident à utiliser la boussole, firent la fortune de la ville.

Au 9ième siècle, les marchands amalfitains utilisaient déjà une monnaie en or alors que la plus grande partie de l'Italie en était encore à une économie de troc. Et, jusqu’au 12ième siècle, Amalfi fut le principal port d'Occident avec de très nombreux échanges commerciaux avec l'Orient.
Les relations d'Amalfi avec l'Orient sont encore illustrées à l'heure actuelle par la cathédrale dont les portes ont été fondues à Constantinople en 1066 et acheminées jusque là par la mer. Elle est vraiment très impressionnante cette cathédrale et pour l’avoir déjà visitée, je dois vous dire qu’elle mérite vraiment qu’on s’y attarde.
La République maritime indépendante d'Amalfi atteignait une population d'environ 70 000 personnes lorsqu'en 1131, elle fut conquise par le roi Roger de Sicile. La ville passa en 1137 sous la domination de Pise et commença à décliner rapidement.

On explique le succès commercial d’Amalfi aussi par les pratiques maritimes. Les Tables amalfitaines,"Tabula Amalphitana", furent le premier code maritime, et servirent à régler la navigation dans toute la Méditerranée jusqu'en 1570. Il est aussi maintenant vérifié que ce furent les Amalfitains qui ont inventé la boussole comme moyen d'orientation marin magnétique et qui la répandirent à travers toute la Méditerranée dans la première moitié du 13ième siècle.

Sur une petite place face à la mer, on peut admirer un beau monument en bronze représentant l’inventeur de la boussole. Or, il paraîtrait que le mythique inventeur amalfitain Flavio Gioia, en l’honneur duquel existe ce monument en bronze, n’a en réalité jamais existé; il s'agirait, en effet, d'une erreur d'interprétation due à des écrivains de la Renaissance. Par contre, une ancienne tradition amalfitaine se réfère, par contre, à un certain Giovanni Gioia, inventeur d’instruments maritimes.

Aujourd’hui, Amalfi est une ville très touristique. La beauté du site naturel, le dédale d'étroites rues médiévales et le mélange particulier d'influence culturelles venues de toute la Méditerranée en ont fait une ville très attrayante, agréable à découvrir ou redécouvrir.

Amalfi était notre dernier arrêt sur la Côte Amalfitaine. Le reste de la Côte sera vue et admirée depuis le car, avant un retour par l’autoroute.
Toutefois, avant de retourner au bateau, nous avons droit à un dernier arrêt, non pas pour des photos, mais pour du shopping…dans une manufacture de camées. Je n’étais pas très heureuse car j’aurais préféré un retour directement au bateau, mais, je dois avouer que la manufacture était vraiment belle et que, de plus, pour susciter mon intérêt, il y avait une section réservée à la maroquinerie de luxe… où j’ai pu évacuer ma fatigue et finir mon excursion en beauté par un petit achat intéressant!

Au retour sur le bateau, nous voilà réunis de nouveau, mais cette fois pour notre dernier repas tous les six ensemble puisque demain, à Rome, c’est la fin de cette première croisière et c’est là que nos nouveaux amis C et B nous quittent. Dommage que pour cette dernière soirée, P et moi soyons en piteux état, toujours très affectés par ce que je qualifie toujours de mal du désert…mais que d’autres appelleraient sans doute vilain rhume!

Le 5 novembre, de nombreux passagers quittent l’Equinox pour laisser la place à de nouveaux croisiéristes qui feront la traversée de l’Atlantique. Quant à nous, nos amis J et P, mon mari et moi, nous sommes vraiment heureux d’avoir une nouvelle journée de repos! De fait, nous n’avions rien acheté d’avance pour cette journée à Rome car la seule excursion proposée par Celebrity était celle du Vatican, excursion que nous avions déjà faite.

Nous ne sommes même pas descendus du bateau tant nous désirions nous reposer! De plus, en regardant attentivement notre nouvel itinéraire, je me suis aperçue que dès le lendemain nous serions à Marseille alors que jusque là, nous étions persuadés tous les quatre d’avoir une autre journée en mer avant Marseille!

Pour les photos :

http://picasaweb.google.ca/Oumledauphin ... malfitaine#
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Message par slbateau » mar., 26 janv. 2010, 13:13

Bonjour Oum
J'avais commencer a lire votre compte rendu avant mes vacances et puis je suis partir pour mes vavances le 26 dec.et j'ai perdu le fil de votre compte .Alors aujourd'hui j'ai fait imprimer le tout et coyez le ou non celà m'as donné 44 pages :lol: :D

Je vais pouvoir le lire dans l'auto a mon retour a la maison :lol: :lol: :lol: ne vous inquiétez pas c'est pas moi qui conduit ....mais mon mari ...alors je vous donne des nouvelles bientôt j'ai hâte de lire :D :D :D

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Carnival Spirit Hawaii Sept 2010---------------Royal Princess Janvier 2011
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Message par Marie-Claude » mar., 26 janv. 2010, 20:55

Bonsoir Oum!!

Vraiment, j'ai presque cru me voir dans vos photos de Sorrento!!! En effet, nous étions au même endroit à peine 10 jours après vous... j'ai reconnu les magasins où nous avons fait des achats, et le resto où nous avons mangé la super pizza!! Même dans les jardins de l'Excelsior, on pourrait reconnaître les mêmes passants que sur mes photos!!

Vous m'avez fait bien rire avec votre anecdote de la 'Tylenol'... toujours mieux une Immodium qu'une ExLax!!

Et dire que nous avions réservé cette transat de Rome où nous aurions pu vous rencontrer!! Alors j'attends la suite, espérant que vous aurez sous peu quelques jours en mer pour vous remettre de ce mal du désert!!

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Message par Oum » mer., 27 janv. 2010, 13:35

SLBateau,

Oui, je sais très bien que mon compte-rendu est long!!! :lol: et là, c,est le moins qu'on puisse dire! Je vous souhaite, toutefois, d'y faire quelques découvertes intéressantes.

De mon côté, j'ai hâte de lire "votre" compte-rendu... mais, prenez tout votre temps, cela n'en sera que meilleur!


Marie-Claude,

Le monde est petit et moi-même je croyais voir de mes propres photos en regardant les vôtres!!!!

Quant à Ex-Lax, :oops: ... Dieu m'en préserve, mais j'aime encore mieux imodium!!!


Mon ami P et moi avons pas mal traîné notre mal, mais lui était encore plus mal en point que moi. Il toussait encore beaucoup en arrivant à Fort Lauderdale! Heureusement que j'avais prévu le coup!
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