Le lundi 05 avril 2004
Elle monte dans le taxi et tombe dans un piège
Pierre Vincent
La Presse
Après avoir été victime d'une arnaque à La Paz, Hélène Gagné, de l'Île-des-Soeurs, n'a plus qu'une idée en tête: rentrer au pays, le plus vite possible.
Photo Armand Trottier, La Presse
Après avoir été victime
d'une arnaque à La Paz,
Hélène Gagné, de
l'Île-des-Soeurs, n'avait
plus qu'une idée en tête :
rentrer au pays, le plus
vite possible.
Elle se proposait de visiter cinq pays d'Amérique du Sud en cinq semaines. Elle s'est arrêtée à mi-parcours, après s'être fait détrousser l'équivalent d'environ 1000 $ par des bandits en Bolivie. Elle venait tout juste d'arriver dans le pays, elle sortait de l'aérogare de La Paz et sautait dans un taxi pour se rendre en ville.
«J'ai pas mal voyagé dans ma vie, raconte-t-elle, mais c'était mon premier voyage en Amérique du Sud. Je voyage seule et je m'organise par mes propres moyens pour le billet d'avion et tout le reste. Avant de quitter Montréal, j'avais réservé par Internet mes deux premières nuits d'hôtel au Pérou. Pour la suite, je comptais faire mes arrangements au fur et à mesure de mes déplacements en Bolivie, au Chili, en Argentine et en Uruguay. Au Pérou, j'ai eu la chance de tomber, un peu par hasard, sur une dame d'une agence, qui m'a aidé à réaliser mon circuit à travers la jungle, Machu Picchu et la région du lac Titicaca. J'ai fait le trajet de Puno, au Pérou, à La Paz, en Bolivie, en autocar. Je suis descendue à la gare de Copacabana en banlieue de la capitale et c'est là que j'ai pris mon taxi. J'ai toujours cru que j'étais plus en sécurité dans un taxi que dans un autobus. Je suis en général sur mes gardes en voyage et j'essaie de prévoir les mauvais coups, mais, jamais, je n'aurais pensé que j'étais en danger dans ce taxi.»
Résumé des faits: peu après avoir quitté l'aéroport, le chauffeur de taxi s'arrête, prétextant un problème mécanique. «Il lève le capot et paraît réparer quelque chose dans le moteur, se souvient Mme Gagné. En réalité, il devait communiquer avec un complice. Au feu de circulation suivant, il fait monter un autre client, un Équatorien, qui se présente à moi comme touriste. Il tient un guide sur l'Équateur dans ses mains. Il prend place à mes côtés sur la banquette arrière. Un feu de circulation plus loin, un homme frappe dans la fenêtre. Il se prétend policier. L'homme n'est pas en uniforme, mais il montre une carte d'identité au chauffeur.»
Ensuite, tout se passe très vite: le prétendu policier s'installe sur la banquette avant et annonce qu'il doit faire des vérifications pour s'assurer que personne à bord ne transporte de drogue ou des faux billets. Il s'empare du sac du soi-disant touriste, inspecte son contenu et le lui remet aussitôt. Vite, il arrache le sac des mains de Mme Gagné. «Après, il m'ordonne d'enlever ma veste, fouille mes poches, me tâte partout. Il me vole 620 $ US et 800 bolivianos (130 $CAN), ainsi que mon appareil photo. Il insiste pour que je lui remette ma carte de débit: heureusement, je ne l'ai plus sur moi parce qu'elle est restée coincée dans un guichet automatique, plus tôt cette semaine. Pendant ce temps, le chauffeur de taxi jette tous mes bagages sur le trottoir, où je me retrouve toute seule. Il pleut. Je me mets à pleurer. Un passant s'informe de ce qui m'arrive, je lui raconte, il me conduit au poste de police le plus près. Après des heures d'attente, j'apprends qu'il faudra que je fasse ma plainte dans un autre poste de police, où j'aurai tout le temps de lire et relire un avertissement affiché à l'intention des touristes: «Un policier en civil est un faux policier». Je demande à faire un téléphone, j'avais emporté le numéro sans frais du ministère des Affaires étrangères à Ottawa, on me répond que je dois aller dans une cabine publique. Je n'ai plus un sou.»
Il reste à la voyageuse sa carte de crédit. Deux policières l'aideront à trouver une banque qui consent à lui faire une avance en espèces sur sa carte de crédit. «J'ai un haut-le-coeur, je veux quitter au plus tôt cette ville. Je ne veux plus poursuivre mon voyage.» Même si le prochain vol pour Buenos Aires, en Argentine, son point de chute en Amérique du Sud, ne part que dans 15 heures, elle préfère passer la nuit assise sur un banc dans l'aérogare plutôt que de retourner à La Paz.
Mme Gagné payera des frais de pénalité de 150 $ US pour changer la date de son retour. Ses assurances ne lui rembourseront pas l'argent volé, mais lui accorderont un dédommagement pour la perte de son appareil photo. Quelle leçon tire-t-elle de sa mésaventure? «Je réalise que, contrairement à l'Europe, il faut absolument établir ses premiers contacts dans chacun des pays d'Amérique du Sud que nous comptons visiter. Je n'avais prévu le coup que pour le Pérou.»
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Plusieurs albums photos de nos croisières sur Webshots...
http://community.webshots.com/user/bellegueule001
Bonne croisière de Jacques__________________________________________________
RCCL RADIANCE OF THE SEAS, Avril 2004
14 jours - Canal de Panama
RCCL RADIANCE OF THE SEAS, Mai 2004
6 jours - Côte Nord-Ouest du Pacifique
RCCL JEWEL OF THE SEAS, Septembre 2004
10 jours - Canada/Nouvelle-Angleterre
CEL CONSTELLATION, Décembre 2004
7 jours - Caraïbes du Sud
RCCL - Serenade of the Seas, 12/03, Caraïbes du Sud (SC)
RCCL - Mariner of the Seas, 23/11/03, Caraïbes de l'Est (EC)***
RCCL - Mariner of the Seas, 16/11/03, Caraïbes de l'Est
RCCL - Brillance of the Seas, 07/03, Europe Méditerranéen (EU)
RCCL - Voyager of the Seas, 05/03, Caraïbes de l'Ouest (WC)
RCCL - Navigator of the Seas, 04/03, Caraïbes de l'Est **
